(AOF) - Airbus (+0,15% à 135,96 euros) envisage de supprimer "jusqu'à 2 500 postes d'ici à la mi-2026" dans sa branche défense et espace. Le constructeur aéronautique a pris cette décision dans "un environnement commercial toujours complexe, en particulier dans le segment Space Systems où d'importantes charges financières ont été enregistrées en 2023 et 2024". Une charge de 989 millions d'euros a notamment été enregistrée au premier semestre, ce qu'il avait annoncé fin juin lors de son avertissement.
Airbus va "créer une structure organisationnelle plus efficiente, en particulier pour les fonctions au siège, ainsi qu'une responsabilité opérationnelle complète pour ses lignes d'activité Air Power, Space Systems et Connected Intelligence".
Les détails de son plan de restructuration seront divulgués à la suite de futures discussions avec les partenaires sociaux.
"Ces dernières années, le secteur de la défense et de l'espace et, par conséquent, notre division ont été impactés par un contexte commercial en évolution rapide et très difficile, avec des chaînes d'approvisionnement perturbées, des changements rapides dans les conflits et une pression croissante sur les coûts en raison des contraintes budgétaires", explique Michael Schoellhorn, le directeur général d'Airbus D&S, concernant les suppressions de postes.
Avant d'ajouter : "Nous voulons façonner la division de manière à ce qu'elle puisse agir en tant qu'acteur majeur et compétitif sur ce marché en constante évolution. Pour ce faire, nous devons devenir plus rapides, plus efficaces et plus compétitifs".
Cette nouvelle annonce d'Airbus intervient quasiment une semaine après que le constructeur aéronautique a dévoilé sa performance commerciale pour le mois de septembre. Il a remis 497 appareils depuis le début de l'année à 77 clients et il prévoit d'en livrer environ 770 appareils en 2024.
Cet objectif avait été abaissé fin juin lors du profit warning. Airbus ciblait 800 livraisons auparavant. Airbus a confirmé le maintien de son objectif de 770 livraisons d'avions pour l'année 2024, bien qu'il soit confronté à des problèmes avec ses fournisseurs qui mettront encore deux ou trois ans à retrouver leur santé d'avant le Covid, selon des propos de Christian Scherer, directeur général des avions commerciaux d'Airbus, rapportés par l'AFP, vendredi dernier.
