(AOF) - La chimie européenne est à un "point de rupture" qui "compromet son avenir". Tel est le constat du Cefic, l'organisation européenne du secteur, dans le rapport commandé au cabinet Advancy sur "La compétitivité de l'industrie chimique européenne". Des fermetures de sites représentant plus de 11 millions de tonnes de capacités ont été annoncées pour 2023-2024, affectant 21 sites majeurs, et les volumes de production annuels moyens en 2023 ont diminué d'environ 14% par rapport à 2021, alors que le prix du gaz reste actuellement 4 à 5 fois plus élevé qu'aux États-Unis.
Pour le Cefic, un changement urgent de la politique industrielle de l'UE est nécessaire. Il dénonce la politique actuelle "principalement axée sur la réglementation plutôt que sur les incitations", qui "ne crée pas un environnement compétitif en termes de coûts d'exploitation", et qui reste "trop complexe par rapport aux autres grandes régions".
"Il est absolument essentiel de réduire les coûts de l'énergie, de garantir l'accès aux matières premières essentielles et de favoriser l'innovation" déclare Marco Mensink, directeur général du Cefic. Si notre secteur s'effondre, des chaînes de valeur entières s'effondreront avec elle : la santé, l'automobile, les énergies renouvelables et les technologies disruptives du Pacte vert qui sont essentielles à la transition".