(AOF) - Bien orienté comme l’ensemble du secteur, Michelin (+1,36% à 29,05 euros) a confirmé lors d'une conférence téléphonique avec les analystes être bien placé pour faire face à des tarifs douaniers américains plus élevés, principalement en raison du taux élevé (70%) de fabrication locale de ses pneus vendus aux États-Unis. Le groupe a indiqué que le reste provient du Canada (environ 15 %), du Mexique (environ 5 %) et le reste d'Asie et d'Europe.
Les pneus produits au Mexique et au Canada sont conformes à l'accord de libre échange USMCA et, pour le moment, ne seront pas exposés à une taxe d'importation plus élevée avant le 3 mai.
Côté coûts, les besoins de Michelin US en caoutchouc synthétique sont couverts localement puisqu'elle dispose d'une seule usine de production. Enfin, le fabricant de pneumatiques n'utilise pas beaucoup les États-Unis comme base d'exportation, sauf pour quelques pneus miniers.
Michelin a confirmé la saisonnalité de son activité cette année, avec un second semestre plus dynamique après un premier semestre mou. Le groupe a précisé que les revenus du premier trimestre devraient être légèrement inférieurs au consensus, les volumes plus faibles étant en partie compensées par le prix et le mix. Il anticipe un repli des volumes de 6% à 8% au 1er trimestre, du fait d'une baisse de la demande des constructeurs, les marchés de remplacement se tenant mieux, l'exploitation minière étant quasiment au même niveau qu'il y a un an et l'aéronautique en légère croissance. Les prix devraient bénéficier des clauses d'indexation des matières premières (qui s'appliqueraient à environ 30 % des ventes) et le mix devrait poursuivre une tendance similaire à celle de l'exercice 2024 (soit environ 2 %).