Les gestionnaires majoritairement positionnés sur une clientèle institutionnelle sont parvenus pour la plupart à collecter des capitaux et faire progresser leurs encours en 2023. Parmi les éléments communs à leur stratégie, une volonté de diversification, en termes de classes d’actifs comme de marchés géographiques.
Malgré un environnement de plus en plus compliqué, caractérisé par des marges sous pression, une inflation réglementaire et une contraction générale des volumes d’actifs confiés, de nombreuses sociétés de gestion majoritairement positionnées auprès d’une clientèle institutionnelle ont tiré leur épingle du jeu en 2023, comme en témoigne la sélection 2024 d’Option Finance. Plusieurs ont même affiché des collectes très significatives (Lazard Frères Gestion, Edmond de Rothschild AM), jusqu’à 6,5 milliards d’euros en global pour Tikehau, un record. Un dynamisme qui a plus largement contribué au redressement du marché français de la gestion pour compte de tiers l’an dernier : selon le dernier panorama dressé par l’AFG, les encours ont dépassé 4 600 milliards d’euros à fin 2023 (+6 %), confirmant la position de la France comme acteur majeur du marché européen de la gestion d’actifs.
Un écosystème bien diversifié
Dans un paysage mondial marqué par des encours ramenés, fin 2022, au niveau de 2020, les sociétés de gestion françaises affichent donc encore une résilience qui peut surprendre. En 2023, leur nombre s’est stabilisé à 700, les disparitions liées aux opérations de rapprochement étant compensées par 23 nouvelles créations, principalement sur le segment des actifs réels. « Ce chiffre témoigne de la vitalité de l’écosystème, estime Thomas Valli, directeur du service études de l’AFG. Il existe en France une grande variété d’offres de produits comme de structures. » Un dynamisme dont les investisseurs...