Le contexte de marché pousse les gérants à se doter d’expertises sur les actifs réels et sur des segments de niche. Mais ils n’ont pas toujours les moyens de recruter des experts, ni le temps d’asseoir un historique de performance. Ils s’appuient alors sur des partenariats avec des acteurs spécialisés. Une stratégie gagnante pour tous.
Dans un contexte où les taux négatifs vont s’imposer durablement en Europe et où les marchés actions sont relativement chers, les sociétés de gestion se doivent de réfléchir à des stratégies d’investissement différenciantes sur l’univers coté mais aussi sur les actifs non cotés. Pour ce faire, certaines d’entre elles s’appuient sur des partenariats et développent des projets de coopération qui portent très souvent sur les actifs réels et/ou de niche. A titre d’exemple, Groupama Asset Management s’est associé récemment avec Axiom Alternatives Investment (AI) pour lancer un fonds sur les dettes subordonnées bancaires et avec le groupe Tikehau sur une initiative visant à financer les TPE. De son côté, UBP s’est notamment appuyé sur Rothschild & Co pour proposer un fonds de capital investissement (voir encadré).
Une démarche d’innovation simplifiée
Ces partenariats sont plus particulièrement noués par des sociétés de gestion de taille intermédiaire car les plus grandes d’entre elles cherchent plutôt à être présentes sur l’ensemble des classes d’actifs, cotés ou non. Ainsi le top 5 des acteurs français a mis en place plus ou moins récemment des pôles dédiés aux actifs réels. A contrario, les sociétés de gestion de taille moyenne n’ont pas toujours les moyens, dans un contexte de fortes pressions sur les marges, d’investir massivement. «Les exigences en termes de conformité, d’investissements informatiques, d’équipes de recherche se sont multipliées depuis la crise financière, relève Gilles Guez, directeur général de...