L’économie européenne n’est pas près de rattraper son retard par rapport aux Etats-Unis, selon le gérant d’actifs.
Malgré le krach boursier de cet été, effacé depuis, le potentiel des valeurs technologiques américaines serait intact, selon le gestionnaire suisse. « Depuis le début de l’année, le marché est en situation oligopolistique, avec des flux accaparés par certains segments de marchés, comme les grandes valeurs technologiques américaines, souligne ainsi Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM. La liquidité historiquement faible accentue ce phénomène, qui devrait perdurer : si l’on veut du rendement en Bourse aujourd’hui, il est nécessaire d’être surexposé aux valeurs technologiques américaines. »
De façon générale, l’économie outre-Atlantique n’est pas près de perdre son avance par rapport à l’Europe, selon Pictet AM. « Les Etats-Unis devraient échapper à une récession, grâce à un consommateur qui se porte très bien, à en juger par le nombre très élevé de passagers prenant l’avion, contrôlé par la TSA, le jour du Labor Day, le 2 septembre dernier, affirme Christopher Dembik. Les réservations dans les restaurants et dans les salles de spectacle, comme à Broadway, sont aussi au beau fixe, et ce n’est pas grâce l’épargne Covid, qui a déjà été consommée. Cette situation est simplement la conséquence du fait que les Américains sont riches : leurs salaires ont augmenté, ils sont propriétaires, et ils possèdent des actions dont le cours s’est fortement apprécié ces derniers mois. »
A l’inverse, l’Europe souffrirait d’une atonie qui compromet le rattrapage...