La rédaction d’Option Finance a interrogé une petite quarantaine de sociétés de gestion, des indépendants et des filiales de banque et de compagnies d’assurances nationales et internationales, sur leur allocation en 2025. Il en ressort un changement marquant par rapport aux précédentes éditions de ce panel semestriel. Impossible, en effet, pour les gérants de passer outre le caractère exceptionnel du marché outre-atlantique. Ils plébiscitent ainsi au premier semestre les actions américaines.
- Les actions des pays développés affichent une belle performance en 2024 alors que les gérants misaient en début d’année plutôt sur le monétaire et le crédit bien noté.
- Pour 2025, ils plébiscitent les actions américaines et les actions internationales au détriment des marchés actions de la zone euro.
- Le crédit bien noté est toujours apprécié par les gérants, ainsi que la dette souveraine, même s’ils envisagent des risques concernant cette dernière.
- Leurs avis sont partagés quant aux actifs émergents et en particulier en ce qui concerne la Chine.
Avec près de 10 % de performance pour l’indice Eurostoxx 50 depuis le début de l’année (à la mi-décembre), 32,7 % pour l’indice Nasdaq Composite, 21,7 % pour le Dax (indice représentant les valeurs allemandes), 16,3 % pour l’IBEX 35 (indice reflétant les valeurs espagnoles) ou encore 15 % pour le FTSE MIB (Italie), 2024 aura été un très bon cru pour les actions des pays développés, à l'exception notable de la France (voir encadré). Une évolution qui n’avait pas été anticipée par les gérants. Ces derniers, interrogés par Option Finance dans le cadre du panel semestriel réunissant une petite quarantaine de sociétés de gestion indépendantes, internationales et /ou filiales de banque et de compagnies d’assurances, étaient pour le premier semestre 2024, dans leurs allocations, surpondérés sur le monétaire et l’obligataire et plutôt adverses au risque. De même, dans leurs perspectives pour le deuxième semestre 2024, ils étaient toujours prudents et, à ce titre, plutôt favorables au crédit bien noté et aux obligations souveraines.
«Les spreads sur le crédit high yield reflètent un taux de défaut historiquement bas et qui ne devrait pas sensiblement monter l’année prochaine»
Pour le premier semestre 2025, le consensus des gérants semble avoir évolué par rapport aux mois précédents. Certes, le crédit bien noté et les obligations souveraines restent favorisés. Sur les 38 gérants qui ont répondu au questionnaire d’Option Finance sur leur allocation d’actifs pour les six premiers mois de l’année 2025, 19 surpondèrent les obligations souveraines. Mais des doutes semblent apparaître des deux côtés de l’Atlantique quant à l’évolution...