Acteur incontournable de la gestion obligataire assurantielle*, avec 237 milliards d’euros d’encours sous gestion dans cette classe d’actifs, Ostrum Asset Management déploie dans les portefeuilles de ses clients une gestion non pas traditionnelle « buy & hold », mais active et de conviction. Explications de Farhat Selmi, responsable de la stratégie d’investissement obligataire assurantielle.
La normalisation des politiques monétaires est-elle source d’opportunités pour la gestion obligataire assurantielle ?

De 2015 à 2022, les politiques ultra-accommodantes des banques centrales ont créé un environnement de taux très bas, extrêmement délicat pour la gestion obligataire assurantielle. D’année en année, la richesse actuarielle moyenne a en effet été tirée vers le bas. Le défi était donc de réussir à optimiser les portefeuilles, dont la performance dépend en grande partie des niveaux de portage figés au fil du temps. La normalisation des politiques monétaires et la remontée concomitante des rendements offrent des opportunités pour reconstituer la richesse actuarielle moyenne. D’autant plus que les épisodes de volatilité, sur les taux et sur les spreads de crédit, sont plus fréquents que par le passé. Encore faut-il s’extraire de la gestion traditionnelle « buy & hold » pour exploiter ces opportunités grâce à une gestion plus dynamique et de conviction. Cela n’est pas incompatible avec une approche prudente et de long terme.
Quelle est alors la valeur ajoutée d’une gestion active ?
Pour optimiser la richesse actuarielle instantanée et future d’un portefeuille obligataire assurantiel, l’enjeu est de saisir, de manière dynamique et sur tous les segments de marché, les opportunités pour arbitrer ou anticiper le remplacement d’obligations afin d’améliorer le couple rendement/risque sous le prisme des critères priorisés par le client ; sans oublier, bien sûr, l’objectif premier de toute gestion assurantielle, à savoir maintenir un équilibre du bilan entre actif et passif en assurant autant que possible une certaine régularité de revenus. La gestion active permet par ailleurs une meilleure gestion de la réserve de capitalisation ou des plus ou moins-values. Ainsi, par exemple, une fois reconstituée, cette même réserve de capitalisation permettra, dans une phase de remontée de taux, d’arbitrer le stock des obligations à des taux faibles.
Quels sont ses moteurs de performance ?
Quel que soit le contexte de taux, le premier moteur provient d’une allocation dynamique. Selon la configuration du marché, la volatilité et la déformation entre les classes d’actifs obligataires, il faut faire preuve d’opportunité dans la répartition dynamique des investissements à réaliser par exemple entre le crédit et la dette souveraine, en diversifiant les profils d’émetteurs, les géographies, les secteurs, les émissions nominales ou indexées à l’inflation. Le second moteur concerne l’optimisation du timing d’investissement en fonction de nos vues de marché, puisque la vie d’un portefeuille implique obligatoirement une phase d’achat et de montée en charge du couple rendement-risque. Le troisième moteur repose sur l’arbitrage du stock de titres accumulé dans le portefeuille en réalisant des arbitrages entre classes d’actifs et secteurs, entre marché primaire et marché secondaire, mais aussi entre les différents segments de maturités. Par exemple, dans un contexte de remontée des taux, cela consiste notamment à arbitrer le stock accumulé de titres à taux faibles en acceptant de réaliser quand il le faut des moins-values, en contrepartie d’un rendement supérieur. Enfin, le dernier moteur est la gestion dynamique du risque de crédit. Il peut être intéressant de vendre, même à perte, un titre avant son échéance pour le remplacer par un autre actif ou, au contraire, de conserver un crédit très chahuté en période de stress. Pour prendre ces décisions, nous nous appuyons sur les vues fondamentales de notre équipe de recherche crédit intégrée et sur notre propre méthodologie de notation.
Cette gestion dynamique opportuniste est-elle compatible avec une approche durable ?
Tout à fait ! Le contexte général des rendements obligataires élevés permet même d’améliorer les métriques ESG, et notamment de réduire l’empreinte carbone d’un portefeuille en arbitrant, par exemple, des émetteurs moins vertueux en faveur d’émetteurs plus vertueux ou affichant une trajectoire climat plus avancée. Les portefeuilles peuvent aussi être verdis en arbitrant des positions en faveur d’obligations vertes, durables ou sociales, sans que cela soit coûteux. Pour cela, nous capitalisons sur notre expertise historique en investissement durable et sur notre recherche propriétaire en la matière.
1. Au 31/03/2025.
* Tout investissement comporte des risques et notamment le risque de perte en capital. Principaux risques relatifs à une gestion obligataire assurantielle : risque de perte en capital, risque de taux, risque de crédit, risque lié à la gestion discrétionnaire, risque de durabilité.
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