Dans un environnement très chahuté sur les marchés cotés, les actifs privés conservent les faveurs des institutionnels. Ceux qui, comme la dette privée, offrent des cash-flows prévisibles sont privilégiés. Plus largement, les segments de marché capables d’apporter de la diversification captent l’attention.
Points clés :
- Les investisseurs préfèrent cibler les sociétés de petite et moyenne capitalisation, moins dépendantes du commerce international.
- Les difficultés des fonds de private equity à offrir de la liquidité aux institutionnels créent des opportunités de financement en dette.
- Le private equity est abordé avec plus de prudence, à l’exception de son marché secondaire qui conserve pour l’instant son attractivité.
Indices boursiers qui jouent aux montagnes russes, taux souverains à fleur de peau… depuis janvier, l’administration Trump joue avec les nerfs des investisseurs présents sur les marchés cotés. Une volatilité dont ils sont protégés, a minima partiellement, lorsqu’ils se tournent vers les marchés non cotés, l’absence de liquidité jouant un rôle d’amortisseur face aux bonnes et surtout mauvaises nouvelles macroéconomiques et géopolitiques. Rien d’étonnant donc à ce que ce segment de marché reste plébiscité parmi les investisseurs de long terme. « Nous avons récemment mené une étude auprès des grands détenteurs d’actifs internationaux pour savoir quelles classes d’actifs ils considéraient comme prioritaires pour leur allocation dans les prochains mois et ce sont deux classes d’actifs non cotées qui sont arrivées en tête : la dette privée et l’infrastructure », relève Boutros Thiery, directeur des investissements de Mercer en France.
La résilience de la dette privée européenne
Face au manque de visibilité quant aux conséquences de la guerre commerciale et de l’escalade militaire au Moyen-Orient, les investisseurs optent pour les instruments qui leur confèrent une certaine sécurité. C’est le cas de la dette privée, qui assure des flux réguliers de paiement de coupons et de remboursements du capital à un horizon relativement court (3 à 5 ans). La résilience des actifs sous-jacents est un facteur clé. « Nous avons des convictions fortes sur la dette privée, qui est relativement moins sensible aux phénomènes macroéconomiques...