Parole d’Expert – Lupus alpha

« Une stratégie alternative liquide asymétrique, attractive pour les institutionnels et les clients privés »

Publié le 14 mai 2025 à 14h29

Lupus Alpha    Temps de lecture 4 minutes

Société de gestion indépendante gérant quelque 16 milliards d’euros d’encours, Lupus alpha développe depuis 2003 une expertise dans les stratégies systématiques basées sur les dérivés. Elle propose notamment une stratégie sur les actions mondiales visant la protection du capital. Alexander Raviol, directeur des investissements des solutions alternatives liquides, explique pourquoi cette stratégie répond aux besoins des investisseurs institutionnels, mais aussi des investisseurs privés.

Quelle est la valeur ajoutée des stratégies alternatives liquides dans une allocation d’actifs ?

Les produits alternatifs liquides couvrent un large spectre de stratégies. Contrairement aux hedge funds traditionnels, ils sont généralement disponibles dans des véhicules UCITS, ce qui les rend accessibles à un plus grand nombre d’investisseurs tout en garantissant la surveillance réglementaire et la transparence. Ces stratégies ont des objectifs variés : elles peuvent aider à capturer des primes de risque alternatives, améliorer la diversification des portefeuilles, réduire le risque de baisse ou présenter une faible corrélation avec les classes d’actifs traditionnelles.

Quelles sont les caractéristiques de la stratégie alternative liquide que Lupus alpha propose pour protéger le capital ?

Lancée en 2007, cette stratégie de protection du capital vise à permettre aux investisseurs de participer à la hausse des marchés d’actions mondiaux tout en gérant activement les risques du portefeuille afin de limiter les pertes potentielles. L’objectif est donc d’offrir une exposition aux actions mondiales avec un risque contrôlé. Le fonds Lupus alpha Return a ainsi enregistré une perte maximum de 10 % par année civile depuis sa création. Pour ce faire, Lupus alpha utilise une approche basée sur les profils de paiement non linéaires des options. Il nous est alors possible de construire un portefeuille avec un profil « risque-rendement » asymétrique ou convexe. Autrement dit, le portefeuille limitera ses pertes dans une phase de baisse des marchés d’actions mais sera positivement exposé à la classe d’actifs dans les périodes de hausse. Afin de rendre la stratégie aussi dynamique et flexible que possible, le profil convexe souhaité peut être généré par l’asymétrie « intégrée » des options (« calls »). Lorsque les marchés sont à la hausse, les options présentent l’avantage de permettre une participation croissante avec des profits maximums potentiellement illimités. En revanche, dans les marchés baissiers, la perte est toujours limitée à la prime investie, et donc connue à tout moment. La stratégie offre ainsi un profil « performance-risque » asymétrique et attractif.

Pour quels profils d’investisseurs cette stratégie est-elle adaptée ?

La stratégie répond aux besoins des investisseurs institutionnels, notamment ceux qui ont des contraintes ALM fortes. En effet, elle offre une visibilité totale sur la perte maximale calendaire. Dans le cadre de la gestion des risques, cette prévisibilité à la baisse assure une excellente maîtrise du profil risque-performance de l’allocation. Le profil très patrimonial de la stratégie suscite également de l’intérêt auprès de gestions privées. Participer à la hausse des marchés d’actions tout en étant assuré de ne jamais perdre plus de 10 % reste une promesse en phase avec les besoins des clients des banques privées.

Comment cette stratégie s’est-elle comportée en temps de crise ?

La stratégie Lupus alpha Return a systématiquement démontré son efficacité dans la plupart des environnements de marché, notamment en tenant ses promesses en période de fortes tensions sur les marchés. La crise du Covid-19 en est une parfaite illustration. Au plus fort des turbulences du marché, l’exposition de la stratégie aux actions n’a pas été réduite par une intervention manuelle, mais a été automatiquement ajustée via la structure de l’option. Le delta, c’est-à-dire la sensibilité aux actions de l’ensemble du portefeuille, est ainsi tombé à environ 10 %, ce qui a permis de limiter les pertes. Lorsque les marchés se sont redressés jusqu’en 2021, le delta a automatiquement augmenté pour atteindre plus de 40 %. La stratégie a ainsi pu participer de manière significative à cette reprise.

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