Et revoilà la pandémie…
L’apparition fin novembre en Afrique du Sud d’un nouveau variant, Omicron, très contagieux et potentiellement résistant au vaccin, a provoqué une baisse violente des marchés actions et des taux d’intérêt. Le risque sanitaire, que les progrès de la vaccination avaient fait passer au second plan dans l’esprit des investisseurs, revient sur le devant de la scène. Faut-il craindre une nouvelle fermeture d’une partie des économies ? Et quelles en seraient les conséquences en matière d’inflation ? Certes, il en résulterait une diminution de la demande, ce que semble montrer la baisse du prix du baril de pétrole, qui cependant n’effacerait en aucune manière les difficultés actuellement observées dans les chaînes d’approvisionnement, voire même les aggraverait. Jérôme Powell devant le Sénat américain l’a souligné : certes, l’Omicron fait peser un risque sur la croissance à venir, mais les niveaux d’activité et d’emploi déjà atteints sont élevés et les tensions inflationnistes ont perdu leur caractère temporaire. Dans ce contexte, et malgré le nouvel assaut de la question sanitaire, la Réserve fédérale maintient son discours, et annonce qu’elle envisage d’accélérer le rythme de réduction de ses achats de titres. La situation est donc bien différente de celle de l’hiver 2020. Dans tous les cas, il faudra attendre quelques semaines pour évaluer l’impact d’Omicron sur l’économie.
Laetitia Baldeschi est responsable des études et de la stratégie chez CPR Asset Management.