Inflation : la vague irrésolue

Publié le 21 juillet 2023 à 14h36

Sebastian Paris Horvitz    Temps de lecture 2 minutes

L’inflation s’est imposée, au cours des 30 derniers mois, comme le débat économique le plus controversé. La question du statut temporaire ou non de son accélération en 2021 avait été tranchée à la faveur de la décision des banques centrales de resserrer fortement leur politique monétaire. Elles admettaient ce faisant que celle-ci risquait de perdurer. Dès lors, le resserrement devait permettre une meilleure adéquation de la demande à l’offre et s’assurer que les anticipations d’inflation restent bien ancrées autour de la cible de 2 %.

Or, au mois de juin, l’inflation a baissé plus que prévu aux Etats-Unis. Elle a même atteint son niveau le plus bas depuis mars 2021 avec un chiffre d’inflation totale de 3 % en glissement annuel et une inflation cœur à 4,8 %.

Pour certains, après 500 points de base de hausse des taux de la Fed, la bataille sur l’inflation serait proche d’être gagnée. Pour d’autres, cette normalisation s’expliquerait davantage par la dissipation des chocs d’offre liés au Covid et du choc énergétique associé à la guerre en Ukraine.

Une vue alternative est que nous avons subi des chocs avec des temps différents. Des chocs d’offre, capables de se dissiper rapidement, et des chocs de demande (stimulés par la dépense publique et la politique monétaire extrême menée) plus persistants. Aujourd’hui, les premiers se dissipent. Mais la demande, elle, pourrait maintenir une inflation élevée, exigeant le maintien d’une politique monétaire restrictive.

Il faudra encore attendre les trimestres à venir pour confirmer quel était le bon diagnostic !

Sebastian Paris Horvitz Directeur de la recherche ,  LBP AM

Sebastian Paris Horvitz est directeur de la recherche chez LBP AM

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