Le climat, grande victime de l’IA

Publié le 13 février 2025 à 12h14

Philippe Waechter    Temps de lecture 2 minutes

Le monde change et ses objectifs collectifs s’étiolent. C’est une façon de résumer la perception d’un environnement où la question du climat est passée au second plan. La charge sonnée très vite par Donald Trump a eu un retentissement mondial. L’Europe n’a pas échappé à la règle avec les interrogations sur la directive CSRD. Ce changement de repère ne date pas du nouveau président américain, mais son arrivée l’a exacerbé.

Retour en arrière : lors de la période parfois appelée de la globalisation heureuse, la croissance était robuste et les comportements plutôt coopératifs et coordonnés. Les règles du jeu étaient cohérentes pour tous, se traduisant notamment par d’importants transferts technologiques. La préoccupation sur le climat était logique, car c’est un bien public mondial que tout le monde a intérêt à préserver.

Cependant, la défiance technologique entre les Etats-Unis et la Chine et la période post-Covid se traduisent à présent par le retour de la politique industrielle et la volonté de créer, localement, les conditions de la croissance. Ce phénomène est particulièrement accentué par les batailles sur l’IA. Lors du Sommet de l’IA à Paris, s’est exprimé le souhait de capter localement tous les avantages qui peuvent y être associés.
En conséquence, de coopératives, les règles ont basculé vers le rapport de force. Dès lors, les biens publics mondiaux ne sont plus dans l’agenda des décideurs. On ne peut que le regretter car c’est le facteur qui à long terme guidera la croissance et le bien-être.

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