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Loin du tumulte, les actions suisses restent une valeur sûre

Publié le 13 février 2025 à 10h29

Sonia Ramond-Mignon    Temps de lecture 10 minutes

Après deux années de sous-performance liée à un biais sectoriel défensif marqué, la cote suisse pourrait retrouver les faveurs des allocataires d’actifs. Affichant des taux de rentabilité parmi les plus importants au monde, les entreprises du pays profitent plus largement d’un environnement propice à l’innovation et aux investissements internationaux.

Depuis deux ans et l’éclatement du scandale Crédit Suisse, le pays avait comme disparu des radars. Si le rachat de la banque en faillite par UBS s’est soldé sans pertes pour les clients, sans générer une crise de confiance durable, la place suisse a néanmoins mis plusieurs mois à restaurer son image. Dans le même temps, la cote helvète a souffert de l’absence de thématiques d’investissement dans l’air du temps, comme l’IA, le luxe ou, au sein du secteur santé, la lutte contre l’obésité. Composé des 20 principales valeurs suisses, le SMI n’a progressé que de 4 % en 2024, pénalisé principalement par la faible pondération des technologies de l’information, qui n’en représente que 2 % contre 15 % en Europe et 32 % aux Etats-Unis. Plus large, le SPI (Swiss Performance Index) a affiché +6 % l’an dernier. « Habituellement, le SPI, indice le plus représentatif de la cote suisse, est en ligne avec les performances américaines, mais un décrochage a été constaté à partir de 2023 en raison de la prédominance de la thématique technologique sur les marchés », relate Eleanor Taylor Jolidon, co-head of Swiss & Global Equity team chez UBP. La dégringolade de Nestlé, première capitalisation helvète, qui a perdu un quart de sa valeur en 2024, a également pesé.

«Si l’on pense que la rotation de style growth value observée depuis peu s’inscrit dans la durée, alors le marché suisse devient l’un des meilleurs endroits pour investir actuellement.»

Denis Lehman directeur de la gestion d’actifs Securities ,  Swiss Life AM

« Depuis deux ans et demi, les performances des actions mondiales sont tirées par le style growth, confirme Denis Lehman, directeur de la gestion d’actifs Securities chez Swiss Life AM. Or, le marché suisse est un marché de low beta...

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