Perspectives macroéconomiques: jusqu’ici tout va bien ?
De nouveaux records pour les indices actions en mars, des baisses à venir des taux directeurs (sans doute en juin), des données économiques encore résistantes, une inflation persistante mais pas tant que ça. Le scénario idéal d’un ralentissement en douceur de la croissance et de l’inflation a gagné du terrain ces derniers temps, notamment après les prévisions des membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Ils attendent un PIB en hausse de 2 % fin 2025 et 2026 (soit au-dessus du potentiel qu’ils chiffrent à 1,8 %) avec une inflation qui passerait de 2,6 % fin 2024 à 2 % fin 2026 et un taux de chômage qui s’établirait à son niveau d’équilibre. Pendant sa conférence de presse du 20 mars, Jerome Powell a fait ce commentaire : « en soi, une solide croissance de l’emploi ne nous paraît pas une raison d’être inquiets sur l’inflation », ce qui revient à dire que les gains de productivité vont permettre le maintien d’une croissance solide sans pressions inflationnistes. Il y a un an, le scénario dominant était celui d’une récession provoquée par la violente remontée des taux directeurs. En 2023, l’économie américaine a crû de 2,5 % et l’OCDE prévoit désormais 2,1 % de croissance en 2024. La dernière fois que nous avons entendu parler d'un scénario "Boucles d’or" sur les marchés financiers, l’assouplissement quantitatif dominait. Les banques centrales sont engagées dans la réduction de la taille de leur bilan qu’elles nous promettent sans douleur. Il n'est pas interdit de rappeler que ce qui compte, c’est l’atterrissage.
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Une analyse de Nathalie Benatia, senior market strategist chez BNP Paribas Asset Management.