La directive MIFID 2 et le règlement Priips introduisent de nouvelles obligations en matière de transparence sur les frais, les performances ou encore les risques portés par les fonds. A cela s’ajoutent une interdiction des rétrocessions et des règles plus strictes en matière de distribution. Ces évolutions conduisent les distributeurs, et notamment les compagnies d’assurance, à réduire les gammes proposées aux épargnants.
Depuis le 1er janvier 2018, les sociétés de gestion vivent une petite révolution avec l’entrée en vigueur de la directive MIFID 2 parallèlement à celle du règlement Priips. Le premier porte en effet sur un très grand nombre de sujets, allant de l’exécution des ordres à la transparence des frais de gestion en passant par le financement de la recherche et les relations entre les producteurs et les distributeurs de produits d’épargne (voir encadré). Ce dernier aspect est aussi abordé par le règlement Priips qui s’adresse aux compagnies d’assurance et aux fonds qu’elles proposent dans le cadre de l’assurance vie. Dans les deux cas, les autorités européennes ont à cœur d’augmenter l’information des épargnants, de leur permettre de comparer les produits en termes de frais et de performance et de créer ainsi un véritable marché de l’épargne en Europe. Compte tenu des ambitions portées par ces projets, ils ont nécessité des investissements très conséquents de la part des sociétés de gestion pour se mettre en conformité.«Nous estimons que ce chantier réglementaire a mobilisé près de 2 000 jours-homme, indique ainsi Jean-Marie Catala, directeur général délégué de Groupama Asset Management. Il a notamment fallu produire de très nombreux nouveaux documents, modifier les process de gestion administrative et financière et développer de nouvelles fonctionnalités dans nos outils IT.»
Des estimations proches de celles de La Banque Postale Asset Management (LBPAM) qui a travaillé, comme de...