Alors que le crédit privé gagne du poids au sein des portefeuilles, Rebecca O’Dwyer, co-head of Private Credit Origination chez M&G Investments, estime que les opportunités les plus intéressantes ne sont pas forcément là où la majorité regarde. Elle encourage à découvrir le potentiel de la dette senior sur le segment mid-market.

Les investisseurs sont-ils actifs sur le segment de la dette privée d’entreprise ?
Le marché européen du prêt en direct pèse 400 milliards d’euros et a connu de grands changements. Le Royaume-Uni et la France concentrent les volumes les plus élevés, ce qui reflète la richesse de leur tissu d’ETI et de PME. Si ce segment est en pleine croissance en Europe, au point de devenir un investissement mainstream et non plus alternatif, il faut néanmoins rappeler qu’il reste un important potentiel de croissance par rapport au marché plus mature que sont les Etats-Unis.
Ce succès s’explique par les atouts du prêt en direct, notamment la possibilité de maîtriser son niveau de risque via l’accès à la documentation et les relations étroites avec l’entreprise. Il s’explique aussi par la possibilité de profiter en général de taux d’intérêt variables apportant une forme de protection contre l’inflation et des niveaux de spread intéressants, ce qui contrebalance son illiquidité. De très nombreux acteurs et investisseurs se sont lancés sur la dette privée et se sont largement concentrés sur les grandes capitalisations et l’unitranche. Il en résulte des positions très concurrentielles qui peuvent conduire à des portefeuilles concentrés mettant à mal la diversification recherchée.
Faut-il alors se détourner du prêt en direct ?
Absolument pas, pour tous les atouts que j’ai mentionnés. En revanche, pour profiter d’une réelle diversification et limiter le risque, nous privilégions chez M&G Investments le segment de la dette senior mid-market, et ce depuis 2009, comme le démontre notre long track record. Il dispose d’avantages de poids par rapport aux grandes capitalisations. La taille inférieure des deals permet d’être un nombre restreint de prêteurs, voire le seul. Nous avons ainsi une relation d’engagement et de proximité avec l’entreprise et son équipe de direction. Beaucoup moins d’acteurs de l’investissement se positionnent sur ce segment, duquel les banques traditionnelles se sont également majoritairement retirées, ce qui nous permet d’être très sélectifs sur les deals et d’obtenir des conditions extrêmement favorables aux investisseurs. Et ce, avec des rendements que nous considérons attractifs. Cette stratégie est très appréciée, car elle est un réel vecteur de diversification pour les portefeuilles. Nous remarquons d’ailleurs un grand intérêt de la part des investisseurs européens et asiatiques pour le prêt en direct en Europe, dans une recherche d’alternative aux Etats-Unis.
Les préoccupations concernant une récession ou une stagflation aux États-Unis pourraient encore accroître cette demande pour le crédit privé européen. Les entreprises du marché intermédiaire du prêt direct sont souvent régionales et/ou domestiques dans leur orientation. À notre avis, le risque tarifaire et le commerce mondial transfrontalier n'affecteront pas toujours ces entreprises dans la même mesure que leurs homologues de plus grande taille, il est donc probable qu'il y ait encore de nombreuses opportunités de prêt.
Il est probable qu'il y ait une augmentation des activités de complément et de refinancement, favorisant les acteurs ayant un portefeuille établi, et avec des marchés s'élargissant. Nous pensons qu'il y aura probablement un retour à la qualité bénéficiant aux portefeuilles positionnés de manière conservatrice comme notre focus sur la dette senior mid-market.
Avez-vous des secteurs privilégiés en Europe ?
Nous restons à l’écart des effets de mode et des mouvements moutonniers, comme on a pu en voir sur l’IT et la technologie et évitons en général les secteurs cycliques. En termes de géographie, nous apprécions l’Europe du nord et de l’ouest.
M&G a 90 ans d’existence, dont 26 ans d’expérience sur le prêt privé. C’est un acteur majeur de la gestion d’actifs, ce qui nous confère une expertise et une force de frappe d’envergure. Nous collaborons avec les autres équipes du groupe, notamment celles du Private Equity, du Real Estate et du Fixed Income, dont les analyses couvrent tous les secteurs d’activité. Cela nous permet d’être extrêmement sélectif et nous conduit à écarter plus de 95 % des dossiers que nous examinons. Nous réalisons en moyenne chaque année 10 à 15 opérations au sein de nos fonds, et veillons à préserver la qualité de l’origination de nos deals. Le fait d’appartenir à un groupe majeur d’asset management, avec des équipes locales, nous apporte un accès à des dossiers qui ne sont pas toujours présentés à des acteurs plus petits ou récents.
Le contexte économique est très incertain, n’est-il pas plus risqué d’investir sur le segment de la dette mid-market ?
Nous avons plusieurs leviers pour limiter le risque, mais cela se résume finalement à une analyse et à une sélection rigoureuses du crédit. Une des caractéristiques particulièrement intéressantes du segment mid-market, est que nous pouvons obtenir des covenants très favorables qui servent de déclencheur précoce à la sous-performance de l’entreprise et nous permettent d’intervenir avec des demandes de résolution. Les taux de défaut sont historiquement faibles sur la dette senior mid-market, et dans l’éventualité où une entreprise connaîtrait de réelles difficultés, nous disposons d’une équipe dédiée au restructuring. Là encore, ce sont des compétences très spécifiques, internes au groupe, dont ne peuvent bénéficier des acteurs de petite taille. De quoi avancer avec une grande rapidité lorsque les dossiers l’exigent.
Ceci est une communication promotionnelle. La valeur des investissements est vouée à fluctuer, pouvant conduire les prix à la baisse comme à la hausse, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer le montant initial investi. Les opinions exprimées dans le présent document ne sauraient en aucun cas constituer des recommandations, des conseils ou des prévisions.
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