Après une année 2019 placée sous le signe de la croissance, les directeurs financiers interrogés par Option Finance restent confiants pour 2020. Un optimisme qui devrait se matérialiser par l’augmentation des investissements réalisés par leur entreprise, notamment sous la forme d’acquisitions. Dans ce contexte, le renforcement du pilotage de la performance restera en tête de leurs priorités, au même titre que la poursuite de la transformation digitale de la fonction finance.
En termes de feuille de route, les années se suivent et se ressemblent pour les directeurs financiers français. Selon l’enquête réalisée par PwC sur les priorités 2020 de ces derniers, le pilotage de la performance apparaît en effet en tête du classement, comme c’était déjà le cas lors des deux années précédentes. Ce constat ressort également des témoignages des huit directeurs financiers d’ETI et grands groupes interrogés par Option Finance. Cherchant à profiter d’environnements économique et sectoriel toujours considérés comme porteurs, leur entreprise devrait continuer à investir, tant à l’interne que par le biais d’acquisitions. Pour accompagner ce développement, les fonctions finance mettent particulièrement l’accent sur l’évolution de leurs reportings, afin que ceux-ci prennent en compte les spécificités des nouvelles activités acquises ou lancées, et qu’ils soient davantage exploitables par les équipes opérationnelles. Un chantier qui sera mené de front avec celui relatif à la modernisation des outils informatiques. Enfin, si la persistance de liquidités abondantes facilite l’obtention de financements, les entreprises continuent de vouloir profiter, tant qu’elles le peuvent, de conditions d’emprunt extrêmement favorables.
Arnaud Lefebvre
Jean-Jacques Morin, directeur général adjoint et directeur financier, Accor
- Secteur d’activité : hôtellerie
- Chiffre d’affaires : 3,6 milliards d’euros en 2018
Les chantiers de l’année
Ces cinq dernières années, le groupe Accor a effectué toute une série de transformations, notamment en entrant dans le domaine du luxe. En 2018, nous sommes passés sur un modèle dit «asset light», comme la plupart de nos concurrents. Cela signifie qu’Accor n’est aujourd’hui plus propriétaire des murs. Cette stratégie a généré 5 milliards d’euros que nous avons réinvestis dans des sociétés comme Orient Express, SBE aux Etats-Unis ou Mantis en Afrique du Sud. Par ailleurs, nous avons procédé à de nombreuses acquisitions : Orbis (1 milliard d’euros), Mövenpick (500 millions d’euros)… Dans ce contexte, nous allons poursuivre nos investissements en 2020, mais également rémunérer nos actionnaires. Nous avons ainsi annoncé un plan d’un milliard d’euros en décembre 2019. La première tranche de ce plan (un programme de rachat d’actions portant sur 300 millions d’euros) a d’ailleurs été lancée la semaine dernière. Nous allons également continuer le programme de fidélisation de la clientèle (loyalty) avec ALL sur lequel nous concentrons beaucoup d’efforts, notamment pour l’image du groupe.
Dans ce cadre, nous avons, par exemple, conclu un partenariat avec le PSG afin d’offrir à nos clients des expériences exclusives avec le club, et de bénéficier d’une très forte visibilité. L’objectif est que nos clients, grâce aux extras que nous leur proposons, ne se posent plus la question de réserver d’autres hôtels que les nôtres. Il s’agit pour nous d’un des différentiels compétitifs les plus importants dans notre secteur.
Les perspectives sectorielles
Le secteur de l’hôtellerie a pour caractéristique d’être corrélé au PIB : si l’économie va bien, notre marché se porte bien et inversement. Cela veut dire aussi que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine par exemple peut avoir des conséquences sur le secteur de l’hôtellerie. Toutefois, le groupe Accor est assez protégé, car il est présent dans plus de cent pays à l’international (numéro un en Europe, en Asie, en Afrique du Sud et centre Afrique, en Amérique du Sud). Cela nous permet d’aborder l’année de façon positive. Par exemple, si nous réalisons de moins bons résultats à cause du Brexit par exemple, ceux-ci seront compensés par une autre zone géographique où nous sommes présents. C’est grâce à cette stratégie internationale que le groupe réussit à améliorer son chiffre d’affaires chaque année.
A.M.
Laure Perréard, directrice financière, Tikehau Capital
- Secteur d’activité : société de gestion
- Actifs sous gestion 2018 : 22 milliards d’euros
Les chantiers de l’année
Chez Tikehau Capital, la fonction finance participe à la croissance du groupe. Ainsi, après une année 2019 marquée par des opérations de marché significatives (augmentation de capital de 715 millions d’euros et émission obligataire de 500 millions), la direction financière poursuivra son accompagnement de la direction générale dans ses projets de développement. Dans le même temps, nous nous concentrerons sur le déploiement de nouveaux systèmes d’informations financiers. Dans le cadre de l’internalisation de certaines fonctions financières, nous sommes par exemple en cours d’implémentation d’un outil de consolidation et de reporting financier.
D’autres processus seront prochainement concernés : nous cherchons à automatiser autant que possible les tâches manuelles et répétitives (réconciliation comptabilité/gestion par exemple) afin de réduire le temps dédié à la production des données financières au profit des travaux d’analyse sur nos indicateurs financiers clés (KPI). Enfin, dans une logique d’amélioration continue, nous continuerons à faire évoluer nos reportings internes afin qu’ils offrent aux équipes opérationnelles une visibilité renforcée sur les performances enregistrées.
Les perspectives sectorielles
Depuis plusieurs années déjà, nous assistons à un fort engouement des investisseurs pour les marchés privés et les classes d’actifs non cotés. Il n’y a aucune raison que cette tendance de fond évolue en 2020 : en effet, la performance des classes d’actifs non cotés est supérieure à la performance des actifs cotés. En outre, les économies développées continuent de faire face au vieillissement de leur population. Dans ce contexte, les fonds de pension de ces pays disposent de quantités d’argent toujours plus abondantes à investir sur le long terme. Grâce aux bureaux que nous avons ouverts au cours des dernières années à Singapour, New York ou encore Tokyo, nous sommes bien positionnés pour capter une partie de cette épargne et la réinvestir dans l’économie.
A.L.
Charles-Antoine Blanc, directeur financier, Paprec
- Secteur d’activité : recyclage
- Chiffre d’affaires 2019 : 1,5 milliard d’euros
Les chantiers de l’année
Les actions de la direction financière pour 2020 s’inscrivent dans la continuité des acquisitions faites depuis quelques années. Ainsi, l’un des enjeux principaux de notre direction financière pour l’année 2020 est la poursuite de l’intégration de la société Coved (3 000 salariés), acquise en 2018. Pour cela, nous avons déjà engagé un certain nombre de travaux, notamment sur tout ce qui concerne les différentes réorganisations juridiques au sein du groupe, mais aussi sur l’uniformisation des reportings financiers, l’harmonisation des systèmes d’informations comptables… De plus, il s’agira aussi, cette année, de terminer le transfert de l’ensemble des effectifs fonctions support de Coved comme la finance à Paprec, pour qu’ils soient enfin pleinement intégrés au reste du groupe. Enfin, un de nos principaux objectifs sera de continuer à nous développer sur le territoire national mais aussi d’examiner les opportunités qui peuvent se présenter à l’étranger. En effet, nous sommes aujourd’hui présents en France et en Suisse mais nous regardons d’autres pays limitrophes. Cette perspective de nouvelle croissance géographique nous amènera naturellement, le cas échéant, à chercher des financements. Nous avions déjà obtenu un financement dit «green bond» de 800 millions d’euros en 2018 mais, si les besoins se présentent, nous mettrons en place des financements additionnels.
Les perspectives sectorielles
Si, aujourd’hui, le recyclage en France ne pèse que 25 % du traitement des déchets (le reste étant majoritairement enfoui ou incinéré), le marché du recyclage est en pleine accélération avec, par exemple, l’obligation d’incorporer 35 % de plastiques recyclés dans les bouteilles plastiques à horizon 2025. Nous devons donc nous y préparer et continuer à investir pour disposer des infrastructures nécessaires (réseau de collecte et usine de tri des déchets notamment). Par conséquent, la direction financière doit veiller à ce que le groupe bénéficie bien des capacités financières nécessaires à cette croissance anticipée. Par ailleurs, nous allons continuer à acquérir des entreprises (après TER et le Petit Plus en 2019) mais également à investir dans le développement de nos outils de tri, comme la chaîne de tri de collecte sélective de Lyon inaugurée en novembre 2019 et qui nécessite un investissement de 25 millions d’euros.
A.M.
Nathalie Buhnemann, Group CFO, Akka Technologies
- Secteur d’activité : ingénierie et conseil technologique
- Chiffre d’affaires 2018 : 1,5 milliard d’euros
Les chantiers de l’année
Pour ma direction, cette nouvelle année devrait s’inscrire dans la continuité des deux précédentes. Nous allons tout d’abord poursuivre le déploiement d’outils informatiques collaboratifs reposant sur la «business intelligence» (technologie permettant d’analyser les données et de transmettre les plus pertinentes aux collaborateurs en fonction de leurs prérogatives) et la «robotic process automation» (RPA). Grâce à la RPA, nous pourrons automatiser davantage de tâches répétitives, notamment celles de collecte d’informations et de réconciliation pour les contrôleurs de gestion. Cela contribuera à la fois à libérer du temps pour l’accomplissement de missions à plus forte valeur ajoutée et à maîtriser nos coûts dans un contexte de croissance soutenue. Ces développements ne bénéficieront pas uniquement à la fonction finance, mais à l’ensemble des départements du groupe.
Mes deux autres principaux chantiers sont liés à la stratégie de développement d’Akka Technologies, axée sur la croissance externe, comme en témoigne l’offre publique d’achat en cours sur la société norvégienne Data Respons ASA. A ce titre, les problématiques d’intégration et d’harmonisation des systèmes d’informations, des indicateurs financiers clés (KPI) et des reportings demeureront nombreuses. En outre, l’optimisation des ressources financières restera centrale, comme en témoigne notre émission d’Odirnane réalisée fin 2019. Dans ce domaine, nous devrions, à l’instar de la grande majorité des ETI et grands groupes, toujours bénéficier d’un environnement extrêmement favorable, tant en termes de conditions d’emprunt sous l’effet de taux bas que de choix, la palette d’instruments à la disposition des directeurs financiers ne cessant de s’élargir (placements privés, obligations convertibles hybrides, prêts digitaux, etc.).
Les perspectives sectorielles
En tant que leader du conseil en technologies dans le secteur de la mobilité (constructeurs automobiles, aéronautiques, ferroviaires, etc.), nous évoluons depuis plusieurs années déjà sur un marché en forte croissance (progression à deux chiffres), tant en Europe qu’aux Etats-Unis et cette tendance devrait perdurer lors des prochaines années. En effet, nos principaux donneurs d’ordres font notamment face à de nombreux défis d’ordre environnemental, qui les poussent à innover en renforçant leurs investissements, par exemple dans les moteurs hybrides et électriques.
A.L.
Stéphane Lhopiteau, directeur général finances, Siaci Saint Honoré
- Secteur d’activité : assurance
- Chiffre d’affaires 2019 : 450 millions d’euros
Les chantiers de l’année
Nos chantiers sont très liés au fort développement de Siaci Saint Honoré. Notre entreprise a presque doublé de taille depuis 2016, pour moitié grâce à la croissance externe : nous avons procédé à une vingtaine d’acquisitions, notamment à l’international. Nous devons à présent renforcer le dispositif de pilotage du groupe par le développement de méthodes et d’outils, par exemple, pour sécuriser le suivi et l’exécution du budget. Cela concerne également la gestion de la trésorerie qui a été sollicitée par les acquisitions et les investissements digitaux du groupe. En parallèle, un des défis de la fonction finance, en 2020, sera d’accompagner les différents métiers et les fonctions support dans l’amélioration de leur efficacité opérationnelle. La fonction finance elle-même devra continuer à se transformer en renforçant sa présence auprès des métiers, en poursuivant la digitalisation de la chaîne purchase-to-pay (cycle des factures à l’achat et à la vente), en automatisant le partage d’indicateurs entre les métiers et le corporate. Enfin, en lien étroit avec la fonction juridique, nous avons prévu de continuer à renforcer le dispositif de conformité, de développer le contrôle interne et d’instituer un comité des risques.
Les perspectives sectorielles
Nous intervenons comme courtier en assurances sur trois types d’activités. Le premier est le risque d’entreprise (IARD, transport et spécialités). Ce marché est stable avec, d’un côté, une pression naturelle en matière de compétitivité et, de l’autre, la hausse de la demande en matière de protection contre des risques tels que les aléas géopolitiques, les risques cyber ou climatiques. Les deux autres secteurs sont en revanche très dynamiques, qu’il s’agisse de la protection des collaborateurs en entreprise (santé-prévoyance et retraite, notamment dans le cadre de la loi Pacte, qui prévoit de développer la portabilité), comme de la mobilité internationale, qui est également en forte expansion. Si nous accompagnons déjà nos clients pour la protection de leurs expatriés, cette expertise nous permet désormais de servir aussi des organisations internationales ou des clients locaux dans des zones où les besoins sont croissants, tels que l’Asie, en particulier la Chine, où nous comptons 15 % de nos effectifs, le Moyen-Orient ou l’Amérique du Nord.
A.M.
François Vauthier, directeur financier groupe, Cegid
- Secteur d’activité : édition de logiciels
- Chiffre d’affaires 2019 (estimé) : 480 millions d’euros
Les chantiers de l’année
Ce début d’année est marqué par l’implémentation d’un nouvel ERP, baptisé «Cegid XRP Ultimate», qui est un produit développé et commercialisé par Cegid. Ce chantier, qui engage de nombreux services (comptabilité, contrôle de gestion, achat, informatique, recouvrement, etc.), va notamment nous permettre de réduire nos délais de clôture de plusieurs jours, de mieux suivre notre activité au niveau du groupe et par business unit avec une information mise à jour plus régulièrement, et d’avoir un reporting plus facile à lire. La productivité de l’équipe financière devrait ainsi être améliorée.
En 2020, nous allons également nous concentrer sur des sujets de «revenue assurance», c’est-à-dire les mécanismes permettant de s’assurer de la perception exhaustive des revenus. Il s’agit pour nous d’une nécessaire adaptation à l’évolution du marché qui passe d’un modèle licences facturées en une seule fois à celui d’abonnements à l’accès SaaS. Cela a pour conséquence de multiplier les fréquences et les volumes de facturations, et donc nous impose de mettre en place un niveau de contrôle approprié comme l’ont déjà entrepris d’autres industries (télécom, énergie, e-commerce…). Dans ce cadre, cette année nous allons donc analyser plus finement nos données clients, et recruter à cet effet des profils spécialisés sur ces sujets.
Enfin, un de nos chantiers majeurs pour 2020 portera sur l’amélioration de l’expérience clients. En nous appuyant sur nos nouveaux outils internes, mes équipes business support vont travailler conjointement avec leurs collègues de la relation client afin de réduire le volume de contacts clients pour motif administratif. C’est un des leviers de la direction financière pour contribuer positivement à l’expérience clients et à la profitabilité de l’entreprise.
Les perspectives sectorielles
Les entreprises mènent de plus en plus de projets de digitalisation, d’innovation et de recherches d’efficacité, ce qui profite pleinement au secteur des éditeurs de logiciels. En outre, le développement du SaaS induit une croissance du chiffre d’affaires, ce qui pousse à la hausse les valorisations des groupes du secteur, et densifie les opérations de M&A et de financements. Les principaux défis de ce secteur sont l’intégration des internationalisations, le recrutement, l’investissement en R&D, et la transition vers le SaaS pour les acteurs établis.
A.T.
Baptiste Janiaud, directeur administratif et financier groupe, Séché Environnement
- Secteur d’activité : valorisation et traitement des déchets
- Chiffre d’affaires 2019 : de 670 à 690 millions d’euros
Les chantiers de l’année
En 2019, Séché Environnement a réalisé trois acquisitions en Afrique du Sud, en Italie et au Chili représentant un chiffre d’affaires additionnel de 100 millions d’euros, pour un montant cumulé d’environ 75 millions d’euros. Cette année, une part significative de nos investissements sera consacrée à la modernisation de ces nouvelles infrastructures et à l’amélioration du taux de disponibilité de notre outil industriel. Ces dépenses d’investissement, couplées à un plan d’économies de 10 millions d’euros réalisé grâce à la centralisation de certains de nos approvisionnements, doivent nous permettre d’augmenter la rentabilité de l’entreprise d’ici 2022. A cette date, la marge d’Ebitda du groupe devrait être comprise entre 21 et 22 %, contre environ 19,2 % à fin 2018. Conséquence de son expansion géographique, Séché Environnement, qui réalise désormais 25 % de son chiffre d’affaires à l’international contre 5 % il y a encore trois ans, est désormais confronté à des problématiques de fluctuation monétaire dues à la volatilité du rand et du peso. Nous sommes en train de déterminer quels outils seront les plus appropriés pour prévenir ces risques de change transactionnel. Enfin, les équipes finances superviseront le déploiement d’un nouvel ERP.
Les perspectives sectorielles
Porté par la montée des enjeux environnementaux et des modèles d’économie circulaire, notre marché n’a cessé de croître ces dernières années. Un nombre croissant d’industriels, soucieux d’éviter tout risque réputationnel et assujettis à des réglementations de plus en plus contraignantes, sont confrontés à la nécessité de traiter leurs déchets, qu’ils soient dangereux ou non. Dans le même temps, plusieurs pays émergents auxquels échoyait, jadis, la tâche de recycler les déchets des économies développées, prennent la décision de mettre un terme à cette sous-traitance. Cela s’est traduit par un regain d’activité pour des entreprises telles que la nôtre appliquant des standards élevés de valorisation et de traitement. La complexité des problématiques de traitement et la baisse ou la stagnation de l’offre de traitement à l’échelle européenne ont indéniablement engendré une tension globale à la hausse sur les prix qui nous est, in fine, très bénéfique.
T.F.
Louis-Mathieu Perrin, directeur financier, Neoen
- Secteur d’activité : énergies renouvelables
- Objectif d’Ebitda 2019 : entre 212 et 219 millions d’euros
Les chantiers de l’année
A la fin du troisième trimestre de l’année 2019, Neoen disposait de 2,9 gigawatts d’actifs solaires et éoliens en construction ou en opération dans 14 pays. L’objectif du groupe, annoncé lors de son introduction en Bourse fin 2018, est d’atteindre 5 gigawatts à fin 2021. En 2020, la direction financière de l’entreprise continuera à soutenir cette croissance, avec la mise en place de nouveaux financements, essentiellement sous forme de dettes projets sans recours, compte tenu du contexte actuel de liquidité et de taux extrêmement favorables. Au cours des deux prochaines années, le montant de ces financements pourrait excéder le milliard d’euros. Parallèlement, les équipes en charge des finances continueront d’accompagner les responsables du développement de Neoen sur les études de faisabilité et d’attractivité des nouveaux projets, en appréhendant plus particulièrement les paramètres financiers et fiscaux inhérents à la mise en construction et en production de nos installations. Un deuxième volet de chantiers concernera plus particulièrement l’amélioration des processus de la direction financière. Nous travaillerons encore à réduire les délais de clôture de nos comptes annuels. En 2021, nous visons une publication dans la première quinzaine de mars et non plus la seconde, comme la plupart de nos comparables. Cette tâche nécessite une certaine refonte organisationnelle, ainsi qu’une modification de nos méthodes de génération et d’agrégation de l’information financière. Dans le même temps, nous optimiserons progressivement nos outils de gestion de trésorerie prévisionnelle en renforçant leur centralisation. Enfin, la direction financière de Neoen poursuivra le remaniement, entamé fin 2019, de son dispositif de tax planning afin de mieux piloter la charge fiscale consolidée du groupe.
Les perspectives sectorielles
Le secteur des énergies renouvelables est toujours extrêmement porteur. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les capacités de production mondiales d’énergie renouvelable devraient augmenter de 50 % entre 2019 et 2024, une croissance de l’ordre de 1 200 gigawatts, soit la capacité de production actuelle des Etats-Unis. Grâce aux évolutions technologiques, les producteurs ont très significativement réduit leurs coûts de production ces dix dernières années, et la tendance se poursuit, notamment dans le solaire. Par conséquent, les énergies renouvelables solaire et éolienne deviennent de plus en plus compétitives par rapport aux énergies conventionnelles.
T.F.