Selon la définition communément admise, l’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. « Dans la mesure où les ressources de la planète s’épuisent, il n’y a pas d’autre choix que de basculer dans cette démarche », estime Jawaher Allala, de Systnaps. D’ailleurs, celle-ci dépasse, de loin, la seule problématique du recyclage. « Il existe une vraie filière », confirme Eric Tajchman, de l’Inseec. C’est pourquoi l’économie circulaire requiert de « bien comprendre toutes les chaînes de valeur », insiste Elise Beaufils, de Lombard Odier Investment Managers. Pour ce faire, la société de gestion s’est dotée d’équipes de recherche structurées autour de ces chaînes. « Leur approche est cross-sectorielle », précise-t-elle.
Les données, au cœur de la démarche
Afin de basculer dans cette économie circulaire, deux prérequis s’imposent aux yeux des experts. Le premier tient à l’accès aux données. « Les entreprises vont devoir en collecter un grand nombre pour, notamment, éco-concevoir leurs produits et gérer les flux de livraison, souligne Jawaher Allala. Données dont il faut diminuer l’impact. » Le second repose sur la viabilité des modèles d’affaires développés par les acteurs. Au-delà de la création de valeur durable associée, « ils doivent générer de la rentabilité », relève Eric Tajchman. Or, pour beaucoup d’entre eux, le défi reste entier sur ce plan.