Au sein de l’industrie du non-coté, la dette privée s’est imposée, au fil des années, comme un instrument majeur du financement de la transition environnementale. Une tendance qu’illustre par exemple le producteur d’énergies renouvelables Akuo.
« Au niveau corporate, nous avons recours depuis 2013 à des émissions obligataires de type Euro-PP, green bond unsecured. Cette année, nous avons fait entrer deux fonds de dette, qui ont souscrit de façon assez privilégiée à notre dernière émission », explique Ghislain Herault, d’Akuo.
Investissement direct et indirect
Octroyés par un club d’investisseurs ou un seul acteur, via par exemple une dette unitranche, ces financements sont de plus en plus souvent assortis de mécanismes d’indexation au niveau du spread, de façon à créer une incitation supplémentaire. « A travers nos deux fonds, nous avons fait le choix d’investir dans des sociétés qui souhaitent, dès le départ, s’engager sur des indicateurs E, S et G qui sont co-construits et qui ont un impact sur la marge du prêt, détaille Sandrine Richard, de Generali Asset Management (Generali Investments). Si elles atteignent leurs objectifs, la marge baisse puisqu’on estime qu’il y a moins de risques. Si elles ne les atteignent pas, en revanche, la marge monte. » Investissant sur cette classe d’actifs de manière indirecte, en sélectionnant des gérants en dette privée « crédibles dans l’intégration de la dimension impact au sein de leur gestion », les équipes de Crédit Agricole Assurances dressent pour leur part un constat positif quant à la dynamique de marché. « Sur les dettes d’entreprise, il y a certes encore peu d’offres de fonds article 9 car c’est beaucoup plus difficile à mettre en place – il faut notamment suivre les covenants d’impact, témoigne Deepah Colombel. Néanmoins, les choses évoluent dans le bon sens, avec des initiatives très engageantes. » Et à en croire chacun, le meilleur reste à venir.
