Pour développer massivement les énergies renouvelables, il faut notamment des fonds d’infrastructures, qui ont pour vocation de faire le gap entre les investisseurs en capital de fonds (Limited Partners) qui souhaitent investir dans la transition énergétique et les acteurs du secteur qui ont besoin de financement.
« Dans le domaine de la transition énergétique, l’énergie renouvelable est un secteur très technique tant sur le plan technologique qu’en termes de structuration », explique Céline Lauverjat, directrice adjointe fonds d’infrastructure de transition énergétique chez Mirova. Il s’agit par ailleurs d’un marché qui se complexifie beaucoup. « Il y a vingt ans, on investissait sur un actif réglementé avec un prix garanti pendant quinze à vingt ans, dépendant de la technologie et sur un mode de guichet ouvert, précise Guy Auger, associé chez Andera Partners. Aujourd’hui, on s’approche de mécanismes totalement marché. » « Tout le risque technologique sur les ENR est désormais compris, maîtrisé et encadré et il faut aujourd’hui s’intéresser à la structuration de l’off-tech et du financement », ajoute Céline Lauverjat.
Les montants sont sur le CAPEX à construire, mais aussi sur tout le financement du développement. Compte tenu de la durée que cela prend, il ne faut donc pas s’arrêter à financer l’actif. La stabilité dans l’appréciation du cadre réglementaire dans lequel on fait le développement et l’exploitation est également fondamentale.