Le r-star pourrait avoir augmenté récemment. Une revalorisation des principales classes d'actifs sur la base d'un nouveau scénario de taux d'intérêt exigerait une hausse des primes de risque. Retrouvez les explications d'Alessandro Tentori, CIO d'AXA IM Europe.
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Points clés
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Le taux d'intérêt naturel (dit « r-star ») est un concept clé pour les autorités monétaires. Il ne peut hélas pas être observé
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La courbe des taux nous permet de déduire le niveau du r-star suggéré par les acteurs du marché
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Le r-star pourrait avoir augmenté récemment. Une revalorisation des principales classes d'actifs sur la base d'un nouveau scénario de taux d'intérêt exigerait une hausse des primes de risque
Un taux d'intérêt que l'on ne peut pas observer
En théorie, le rendement d'une obligation sans risque peut se décomposer en quatre parties : le taux d'intérêt naturel (ou « r-star »), l'anticipation de la politique monétaire, l'inflation attendue et les primes de risque. Toutefois, l'interaction entre les marchés et les banques centrales sur la question du fameux r-star, ainsi que son incidence sur l'orientation de la politique monétaire, les rendements obligataires et les primes de risque, est complexe.
En 2002, les économistes Thomas Laubach et John Williams (actuel président de la Réserve fédérale de New York (Fed)) ont proposé une définition moderne du r-star comme étant « le taux d'intérêt réel à court terme correspondant à une convergence de la production vers son potentiel, ce dernier étant le niveau de production correspondant à un taux d'inflation stable ».
Plus simplement, ce taux est souvent désigné comme le taux d'intérêt à court terme qui prévaut lorsque l'économie fonctionne à plein régime et que l'inflation est stable.