2022 a été marquée par de puissants vents contraires : montée en flèche de l'inflation et resserrement des politiques monétaires, le tout dans le sillage de la crise ukrainienne qui à fait exploser les cours des valeurs énergétiques. Retrouvez l'analyse des tendances de Mark Hargraves, Head of Framlington Global Equities chez AXA IM;
- En Europe, la situation macroéconomique à court terme est difficile, mais les valorisations semblent avoir atteint un point bas
- Les valorisations des actions chinoises ont été durement touchées, mais elles pourraient se redresser si la politique zéro Covid menée par Pékin vient à s’assouplir
- Les tendances long terme restent d’actualité à l’échelle mondiale
L’année 2022 s’est avérée difficile pour les actifs risqués, à commencer par les actions internationales qui ont cédé quelque 17 % depuis le début de l’année.1
Cette année a été marquée par de puissants vents contraires : montée en flèche de l’inflation et resserrement des politiques monétaires au lendemain de la pandémie, le tout dans le sillage de la crise ukrainienne qui a fait exploser les prix de l’énergie (et les cours des valeurs énergétiques).
Sur les places boursières, les cours des actions du secteur de l’énergie ont bondi d’environ 64 % depuis le début de l’année, tandis que ceux des technologies de l’information et des services de communication ont plongé de 32 % et 44 % respectivement.2 Cette divergence est symptomatique du contexte géopolitique et économique actuel. Les prix de l’énergie sont élevés en raison de la demande, tandis que le besoin de technologie s’est atténué à la suite du ralentissement de la croissance du PIB.
La surperformance des valeurs énergétiques traditionnelles observée cette année ne devrait pas se poursuivre indéfiniment, tandis que le scénario de croissance à long terme des technologies et des énergies propres, par exemple, reste solide. Historiquement, les données relatives au bénéfice par action dans le secteur des TI ont connu une croissance régulière, tandis que celles de l’énergie ont été beaucoup plus volatiles, reflétant l’évolution en dents de scie des prix du pétrole.3
À armes inégales
Les bénéfices des entreprises ont remarquablement bien résisté cette année. Ils devraient néanmoins subir une certaine pression à la baisse compte tenu de la dégradation des indicateurs macroéconomiques. La question est de savoir sous quel aspect cette pression s’exercera : sera-t-elle brève, mais brutale, ou plus longue, mais moins prononcée ? Selon nous, les indices penchent plutôt en faveur de cette dernière hypothèse.
À l’heure actuelle, nous voyons de nombreuses disparités sur les marchés boursiers internationaux.
En Chine, en Asie, en Europe et au Royaume-Uni, il semble que les mauvaises nouvelles soient ...