Une alternative innovante aux offres publiques de rachat dont le prix dépend des conditions de marché actuelles des BSAAR.
Dans un contexte boursier difficile, de nombreux bons donnant accès à des actions (BSA, BSAR, BSAAR) se sont retrouvés «en dehors de la monnaie», conduisant souvent leurs émetteurs à envisager des opérations de rachat de ces bons, afin d’offrir à leurs porteurs une liquidité que ces derniers ne trouvaient plus sur le marché. La question du prix de rachat des bons restait toutefois ouverte.
Ainsi, que le rachat des bons soit réalisé dans le cadre d’une offre publique1 ou d’une opération de gré à gré2, les émetteurs semblaient toujours se référer à une valorisation théorique des bons établie à partir des cours de bourse (celui du bon et/ou de l’action sous-jacente) pour en fixer le prix. Depuis le lancement par la société STEF de la proposition de rachat de gré à gré de ses BSAAR, contre restitution aux porteurs de leur prix d’achat initial3, on sait qu’il est désormais possible (lorsque certaines conditions sont réunies) de «remettre les choses en l’état» en réalisant une sorte d’annulation rétroactive des bons.
1. Cadre de l’opération
Comme de nombreuses autres sociétés cotées4, STEF avait émis un emprunt obligataire à bons de souscription et/ou d’acquisition d’actions remboursables (OBSAAR) d’une durée de cinq ans5. Des établissements bancaires y avaient souscrit et, après détachement, avaient cédé les BSAAR aux actionnaires et cadres dirigeants de la société. En contrepartie, les banques avaient permis à la société de bénéficier (à hauteur du prix de cession des BSAAR qu’elles encaissaient) d’un coupon minoré sur les obligations (lesquelles ont été intégralement remboursées en juillet 2013).