L’IASB décide de normaliser la communication des indicateurs de performance.
Par Lionel Escaffre, professeur à l’Université d’Angers, commissaire aux comptes inscrit à la CRCC de Paris
L’IASB s’est réuni le 25 janvier 2018 pour identifier les axes d’amélioration à apporter au référentiel IFRS quant à la présentation de la performance des entreprises.
L’objectif était de réfléchir sur la mise en place d’indicateurs mesurant la performance de la direction au sein des états financiers.
L’IASB souhaite que les entreprises puissent définir leurs indicateurs clés de performance dans les états financiers. Lorsqu’il s’agit d’un indicateur alternatif de performance (IAP), cet indicateur n’est donc pas préconisé ni défini par les normes IFRS, une entité doit identifier cet indicateur comme un indicateur de performance rattaché à la direction et destiné aussi à mesurer les performances de celle-ci. La question pour le Board est donc de distinguer clairement un indicateur qui est «spécifié ou défini» par le référentiel IFRS et les indicateurs qui sont présentés par l’entreprise comme des indicateurs clés qui ne sont pas forcément préconisés par une norme IFRS et qui peuvent recouvrir la notion d’IAP. Pour assurer une cohérence globale de communication financière, les principaux indicateurs de performance identifiés dans les états financiers doivent comporter, au minimum, les principaux indicateurs de performance communiqués dans le rapport annuel tel que définis par les régulateurs boursiers comme l’ESMA.
Le normalisateur comptable international a aussi décidé que les entreprises doivent présenter les indicateurs de performance comme des sous-totaux dans le compte de résultat sous réserve que cette présentation ne soit pas en infraction avec les dispositions de la norme IAS 1. En conséquence, si un indicateur de performance n’est pas de nature à générer une concordance avec le compte de résultat tel que défini en IAS 1, un état de réconciliation distinct sera...