Avec le développement du télétravail et de l’e-commerce, les escroqueries en ligne ont connu une croissance exponentielle entre 2020 et 2022, et force est de constater que les escrocs sont de plus en plus créatifs.
Qu’il s’agisse, en effet :
– d’hameçonnage (appelé également « phishing ») par l’intermédiaire de la création de faux sites internet, usurpant l’identité de plateformes en ligne ou d’organismes officiels dont la réputation est établie, pour tenter de récupérer les données confidentielles ou personnelles des victimes ciblées ;
– de « fraudes au président », pour tenter d’obtenir le versement de sommes d’argent par l’intermédiaire de l’usurpation de l’identité d’un responsable hiérarchique ;
– de vente de faux investissement dans des produits de luxe ou financiers, avec la promesse d’un retour sur investissement élevé et prétendument sans risque.
La palette des manœuvres frauduleuses en ligne est large, voire quasi infinie. Une simple recherche rapide en ligne permet d’ailleurs aisément de s’en convaincre.
Or, si internet abonde en préconisations à l’égard des cibles des fraudeurs, à savoir les personnes directement contactées par les escrocs, les ressources en ligne sont plus limitées concernant les moyens d’action de la personne morale ou physique victime d’une usurpation de son identité.
En pratique, en effet, les escrocs vont usurper l’identité d’une personne morale ou physique dont la réputation ou le poste inspire confiance, pour s’en servir à son insu comme levier afin de mener à bien leurs manœuvres frauduleuses et convaincre leur(s) cible(s).
Comment agir dans ce cas ?
Les mesures sont à prendre tant au niveau interne qu’externe à l’entreprise et trois services « clefs » doivent pouvoir être rapidement mobilisés : le service de communication, la direction des services d’information et le service juridique.
Le service de communication doit être en mesure d’alerter, d’abord en interne, les collaborateurs sur les manœuvres frauduleuses dont sont victimes l’entité ou son (ou ses) dirigeant(s) et, ensuite en externe, les clients et partenaires, afin de diffuser rapidement l’information sur la fraude en cours et d’en limiter au maximum les dégâts.
La direction des services d’information, quant à elle, doit être...