Légère augmentation des volumes pour les fusions-acquisitions comme pour les augmentations de capital, financements obligataires en hausse notamment pour le high yield, dynamisme des crédits syndiqués : sur le front des financements, le bilan du premier semestre 2024 apparaît moins terne que celui de 2023.
M&A : une légère reprise portée par les corporates
Après un début d’année timide, les corporates ont ensuite largement animé un marché du M&A toujours affecté par la passivité des fonds de private equity. Le bilan semestriel est tout de même marqué par une légère reprise de l’activité, après un exercice 2023 catastrophique.
Malgré un net recul du nombre de transactions, en baisse de 37 % par rapport au premier semestre de 2023, le bilan des six premiers mois de 2024 est plutôt positif pour le marché français du M&A, dont les volumes ont augmenté de 21 % pour atteindre 82,5 milliards de dollars de transactions annoncées, selon Refinitiv. La tendance est similaire au niveau européen et mondial, où les volumes sont en hausse au 1er semestre. En France, l’appétit des corporates, notamment envers des cibles étrangères, est pour beaucoup dans ce regain d’activité, après une année 2023 historiquement basse. « Il reste cependant un long chemin à parcourir avant d’atteindre à nouveau les niveaux enregistrés en 2021 et les années précédentes, qui se situaient autour des 300 milliards d’euros d’échanges annuels sur ce marché », prévient un banquier de la place.
Pour autant, les spécialistes se réjouissent que la tendance s’inverse après deux années très difficiles. « A cette période, l’an dernier, nous recensions moins de cinq deals au-delà du milliard d’euro, rappelle Anne Hiebler, responsable mondiale des fusions et acquisitions au sein du département global investment banking de Crédit Agricole CIB. Aujourd’hui, plus de dix...