L’achat ou la vente à terme constitue le produit de couverture le plus utilisé par les entreprises françaises. Or d’autres outils permettent de bénéficier d’une évolution des devises plus favorable que celle qui avait été escomptée lors de la mise en place du contrat. Certains d’entre eux sont d’autant plus attractifs qu’ils présentent un coût limité, voire nul.
Figurant régulièrement sur le podium des principaux risques identifiés par les directions financières d’entreprises, la problématique des changes demeure plus que jamais d’actualité. En effet, il ressort de la dernière enquête menée par Coe-Rexecode et l’AFTE sur l’état de la trésorerie des entreprises françaises que «davantage de trésoriers se disent impactés par la parité euro-dollar, et l’impact est jugé de plus en plus négatif». Un constat qui ne concerne d’ailleurs pas uniquement ces deux devises, comme en témoignent les résultats trimestriels récemment publiés par de nombreux groupes, pénalisés par l’évolution notamment du yen et des monnaies émergentes (real brésilien, roupie indienne…).
Un coût parfois dissuasif
Même si la couverture contre le risque de change est une pratique très répandue parmi les sociétés françaises – d’après une étude de l’AFTE publiée en février dernier, 92 % des trésoriers sondés déclarent gérer celui-ci –, la situation varie sensiblement d’une entreprise à l’autre. Ainsi, à mesure que la taille de l’entité décroît, l’absence de politique de couverture est fréquente, ce qui s’explique le plus souvent par une méconnaissance des produits disponibles de la part des dirigeants. Plus généralement, deux facteurs peuvent dissuader les trésoriers de souscrire des couvertures : leur coût éventuel – certains produits impliquent le versement d’une prime – et le caractère potentiellement contraignant des produits les plus basiques. «Les achats et ventes à terme présentent certes...