Entre la volonté des directions financières de resserrer leurs liens avec certains de leurs partenaires stratégiques et les exigences accrues des banques en matière de rentabilité, les pools bancaires tendent à se renouveler... et à se resserrer. Cette rationalisation est notamment favorisée par les outils de centralisation de trésorerie proposés aux entreprises.
Courant mars, Intact, une société industrielle et technologique qui développe des ingrédients bas carbone issus de l’agriculture régénératrice, annonçait l’ouverture de son pool de financement à plusieurs nouveaux partenaires bancaires, parmi lesquels Bpifrance, Banque Populaire Val de France, Caisse d’Epargne Loire Centre, la BRED, BNP Paribas, Société Générale ou encore Arkéa. Quelques semaines plus tôt, c’est le groupe coopératif agricole et agroalimentaire Eureden qui se réjouissait, à l’occasion de la mise en place d’un financement syndiqué de 520 millions d’euros indexé sur des indicateurs RSE, du soutien de ses partenaires historiques ainsi que de celui d’un nouvel établissement, l’Espagnol BBVA en l’occurrence. Producteur d’énergies renouvelables, Voltalia officialisait quant à lui, en novembre dernier, le relèvement de la taille de son crédit bancaire syndiqué souscrit quatre mois plus tôt, une opération permise par l’entrée, au sein de son pool initial de neuf banques (européennes, américaines et japonaises), de la Brésilienne Itau Bank et de la Sud-Africaine Standard Bank.
L’offensive des banques américaines
Chez les PME présentes à l’international, les ETI et les grands groupes, de tels mouvements n’ont certes rien d’inhabituel dans le domaine des relations bancaires. De fait, ils visent le plus souvent à accompagner le développement des entreprises concernées sur de nouveaux marchés et/ou à dégager de plus amples marges de manœuvre financières à des fins d’investissement. Mais selon plusieurs...