De plus en plus, l’affacturage est perçu comme une source de financement susceptible d’accompagner les entreprises dans leur croissance. Son coût, actuellement intéressant en raison des taux bancaires, mais également sa capacité à contribuer à la maîtrise du risque client en font aujourd’hui une source de financement à court terme plébiscitée par de nombreuses entreprises.
Le montant des créances prises en charge par les sociétés d’affacturage ne cesse de croître année après année. Selon l’Association française des sociétés de financement, sur les neuf premiers mois de 2014, ce montant a ainsi progressé de 14 % par rapport à la même période en 2013, marquant une nette accélération de l’activité. A fin septembre, la production cumulée des quatre derniers trimestres s’élevait à 220 milliards d’euros, soit un volume annuel d’activité trois fois supérieur à celui qu’il était dix ans auparavant. Plusieurs raisons expliquent la dynamique de ce marché et le recours grandissant des entreprises à l’affacturage. La première demeure le financement du besoin en fonds de roulement (BFR) au regard de leurs délais de paiement clients trop longs ou de la saisonnalité de leur activité.
Financer le BFR
C’est ainsi l’écart entre les délais de paiement de ses clients et ceux imposés par ses fournisseurs qui a poussé Proxitech à recourir à l’affacturage. La société, spécialisée dans la distribution de consommables d’ateliers pour garages, centres automobiles et concessionnaires, réalise un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros. Si ses clients sont à plus de 90 % situés en France, en revanche, Proxitech compte de nombreux fournisseurs à l’étranger et en particulier en Chine.
«Avec nos fournisseurs chinois, notre principale problématique porte sur les délais de paiement qu’ils nous imposent, explique Christophe Boucher, responsable administratif et financier de Proxitech. Dans la...