Alors que l’année 2014, que l’on pourrait résumer sur le plan économique par le terme de stagnation, s’est terminée sur un 4e trimestre à la croissance attendue nulle, quelles sont les perspectives pour 2015 ?
Probablement un léger regain d’activité par rapport à l’année passée, mais il ne faut toutefois pas s’attendre à beaucoup mieux. A moins de mesures exceptionnelles, nos pays européens auront beaucoup de mal à dépasser leur croissance potentielle, que nous estimons inférieure à + 1 %. Pour faire mieux, il faudrait que les ménages consomment plus et que les entreprises investissent, deux évolutions dont nous ne percevons pas les signaux pour le moment.
L’année 2015 pourrait toutefois commencer avec une note positive du côté des entreprises, dans la foulée du léger retour de la confiance observé en novembre et en décembre, en particulier dans l’industrie et le commerce. Dans ce cadre, les bonnes surprises relatives aux publications de résultats (supérieurs de 5 % au prévisionnel) atteignent leur niveau le plus élevé depuis début 2012 (17,3 %), en forte hausse au cours du mois (+ 15,9 points). Si ce fort rebond peut en partie s’interpréter comme une «correction» du score anormalement faible des surprises positives dans le baromètre précédent, la trajectoire est toutefois clairement haussière.
En revanche, du côté des préoccupations, la tendance est la même depuis de très nombreux mois : développement en tête (48,2 %), suivi par la maîtrise des charges (31,8 %). Le recrutement et l’investissement restent toujours aux derniers rangs des priorités. Il ne faut donc pas s’attendre à un retour de l’emploi à court terme, ni de l’investissement (ce qui est logique dans un contexte d’incertitude sur le retour sur investissement). D’ailleurs rares sont les entreprises à prévoir une hausse de ce dernier : seulement 12,7 % des sociétés du baromètre.