Alors que la France s’apprête à accueillir 15 millions de visiteurs du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre, tous les secteurs ne sont pas égaux face aux retombées économiques promises. Certains doivent en effet se réorganiser pour poursuivre leur activité malgré les restrictions, quand d’autres seront vraisemblablement à l’arrêt, ou tourneront au ralenti pendant quelques jours.
A un mois et demi du top départ des jeux Olympiques de Paris, les perturbations sont déjà visibles sur la circulation francilienne. Les embouteillages se rallongent à vue d’œil alors que le temps de parcours moyen en Île-de-France devrait être multiplié par trois durant l’événement. Si la région prévoit des retombées économiques massives, cette agitation grandissante corrobore pour l’instant les inquiétudes de certaines entreprises qui, par leur secteur, voient tout ou partie de leur activité menacée par les JO de Paris.
Le BTP ou la livraison vont ainsi être pénalisés par les restrictions de déplacement qui pourraient les empêcher de travailler normalement. Dans d’autres secteurs, comme l’événementiel, la restauration ou le tourisme fluvial, on se soucie plutôt d’une désertion des clients. « Nous savons que le nombre d’événements va chuter, bien que nous ayons du mal pour l’heure à estimer cette chute, indique Romain Magri, fondateur et CEO de Metafore, une entreprise d’événementiel. Nous espérons toutefois recevoir quelques demandes d’entreprises internationales. »
Les restaurateurs parisiens s’inquiètent quant à eux de la généralisation du télétravail durant la période des Jeux, qui risque de vider leurs établissements de leurs clients. Une inquiétude partagée par nombre de commerçants se situant dans les zones restreintes. Enfin, les fermetures annoncées de la Seine ont fait grincer des dents les croisiéristes, dont le mois de juillet est l’un des deux meilleurs de l’année...
