Souhaitant alléger la part bancaire dans son endettement et lisser ses échéances de remboursement, Korian-Medica a fait ses premiers pas sur le marché allemand. Le groupe est parvenu à lever près du triple du montant initialement demandé.
Les entreprises françaises ont décidément la cote outre-Rhin. Après Sonepar en 2012, puis Zodiac Aerospace un an plus tard, c’est au tour de Korian-Medica d’avoir réalisé, fin 2014, le plus gros Schuldschein de l’année émis par une société non domestique. Le spécialiste des maisons de retraite et des cliniques spécialisées est parvenu ainsi à emprunter, mi-décembre, 358,5 millions d’euros, alors que sa demande initiale ne s’élevait qu’à 125 millions d’euros ! «Pour notre première opération sur ce marché, nous ne nous attendions pas à un tel accueil, reconnaît Jean-Brieuc Le Tinier, directeur financier de la société. Ce succès auprès des investisseurs est venu récompenser plusieurs mois de travail.»
Même si le groupe n’affichait aucun besoin financier urgent, il a choisi de s’atteler au chantier de sa dette dès la fin du premier semestre 2014, une fois la fusion entre Korian et Medica achevée. «Avant ce rapprochement, nous avions préféré sécuriser le financement de la future entité en mettant en place une ligne de crédit tirée de 800 millions d’euros ainsi qu’un crédit revolving de 300 millions d’euros, rappelle Jean-Brieuc Le Tinier. Or avec cette nouvelle structure de dette, près de 90 % de nos échéances tombaient en 2019. Dans un souci de bonne gestion financière, nous avons voulu profiter des excellentes conditions d’emprunt du moment pour lisser nos pics de remboursement.»
Deux pistes examinées
Affichant un endettement très largement bancaire – à hauteur d’environ 80 %, hors dette immobilière –,...