Tout comme l’avait été le début 2014, le premier mois de l’année 2015 est plutôt marqué par un léger regain de confiance et le retour d’un optimisme, certes discret, mais probablement plus justifié qu’il y a un an. Il ne faut pas s’y méprendre, la croissance ne reviendra pas en 2015 (ni les années suivantes) à son niveau d’avant 2008 en France et en Europe, pour des raisons structurelles essentiellement (en lien avec le vieillissement démographique et les pressions déflationnistes associées).
Certains facteurs devraient toutefois permettre à la France d’atteindre son niveau de croissance potentielle cette année (un peu moins de 1 %), à commencer par la baisse du prix du pétrole, qui constitue un bol d’air pour le pouvoir d’achat des ménages. Attention cependant à ne pas surestimer l’impact de cette évolution conjoncturelle : dans un contexte de chômage élevé, il est probable qu’une partie de ce supplément de pouvoir d’achat soit épargnée plutôt que dépensée par les ménages. En outre l’effet positif sur la consommation ne sera probablement pas suffisant pour justifier une relance de l’investissement de la part des entreprises, qui ont intégré que l’environnement (européen comme mondial) serait durablement celui d’une demande affaiblie.
Des résultats en ligne avec les prévisions
Du côté du baromètre, quelques évolutions illustrent ce léger regain d’optimisme. D’abord les déceptions par rapport aux résultats prévisionnels sont à leur niveau le plus bas depuis plus de deux ans (à 15,4 %, en recul de -8,2 points sur un mois). Conséquence : plus de 70 % des entreprises sondées affichent un résultat en ligne avec leur prévisionnel, indiquant que ces dernières ont ajusté leurs anticipations après le retour mi-2014 des déceptions quant aux perspectives de croissance. Le message est également plutôt positif en ce qui concerne les préoccupations : certes le développement est en fort recul (-7,2 points), mais c’est au profit de l’investissement (+3,7 points) et du recrutement (+3,7 points). La maîtrise des charges est...