Depuis 2017, la RATP se tourne vers le marché des obligations vertes afin de bénéficier d’un meilleur accès à la liquidité. L’entreprise publique de transport s’appuie désormais sur sa politique RSE à l’international pour financer la transition énergétique de son réseau, avec l’objectif d’atteindre, à terme, le ratio de 50 % d’obligations vertes.
La RATP poursuit sa transition énergétique grâce au levier des obligations vertes (ou green bonds). Après deux émissions similaires en 2017 et 2019, le groupe francilien annonçait le 16 avril 2024 sa troisième émission obligataire verte. D’un montant de 500 millions d’euros et d’une maturité de 10 ans, l’opération est assortie d’un coupon de 3,25 %. « Nos obligations vertes représentent aujourd’hui 1,5 milliard d’euros d’encours au total, pour une dette obligataire classique d’un montant de 5 milliards d’euros », indique Maurice Jarlier, responsable trésorerie et financements à la RATP. Les green bonds se distinguent des obligations classiques par un reporting détaillé des opérations qu’elles financent et le caractère vert des projets financés. Afin de répondre à cette définition, la RATP s’est dotée dès 2017 d’un cadre de financement vert (framework) dans lequel s’inscrivent toutes ses émissions de green bonds.
Pour le groupe, cette méthode permet de mieux valoriser l’impact écologique de ses projets d’infrastructure en insistant sur les émissions de CO2 évitées. « Pour cette troisième émission obligataire verte, nous avons communiqué aux investisseurs les informations sur les émissions de CO2 induites et évitées par nos projets, indique Marie Niel, responsable finance durable à la RATP. Par exemple, la construction et la rénovation de l’atelier de maintenance de Massy ont certes une empreinte carbone significative, mais en rendant possible une exploitation performante du RER...