Les entreprises peuvent s'appuyer sur la valeur de leurs biens immobiliers pour obtenir des liquidités et répondre à un besoin urgent de trésorerie. Bien que peu usité sur le marché du financement privé, le portage immobilier s'avère plus rapide à obtenir que d'autres solutions bancaires de long terme, comme le prêt hypothécaire ou le crédit-bail, mais il est aussi plus coûteux.
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C’est un dispositif de financement qui reste peu utilisé par les entreprises françaises. Le portage immobilier est un transfert temporaire de propriété, avec faculté de rachat du bien dans un délai de cinq ans maximum. L’opération permet à l’entreprise d’emprunter en moyenne 60 % de la valeur du bien dans un délai très court, inférieur à deux mois. Pendant la durée du transfert de propriété, le vendeur verse une indemnité mensuelle d’immobilisation de 7 % à 9 % du prix de vente pour se maintenir dans les lieux. « C’est une démarche qui ressemble beaucoup à la cession-bail (en anglais, sale and leaseback) dans laquelle un propriétaire vend un actif pour le reprendre en location à long terme, explique Arnaud Romanet-Perroud, fondateur de la plateforme de crowdfunding immobilier Upstone. Toutefois, le portage immobilier n’est pas une vente au sens strict mais bien un transfert de propriété. » Les plateformes de crowdfunding immobilier utilisent souvent une fiducie-sûreté pour garantir l’opération.
Donner facilement accès à un financement relais
Dans sa forme juridique très encadrée (articles 1659 à 1673 du Code civil), le portage immobilier est très proche de la vente à réméré (autre forme de vente immobilière avec faculté de rachat) avec laquelle il est parfois confondu. Quelques différences séparent cependant les deux systèmes : dans une vente à réméré, l’indemnité d’occupation moyenne est plus élevée et la vente n’implique qu’un seul investisseur (contre plusieurs pour le portage immobilier). « C’est plutôt facile de...