L’Ordre des experts-comptables a remis fin février une série de propositions à la FNSEA, visant à simplifier la vie des agriculteurs. Malgré leurs spécificités, les entreprises du secteur affichent en effet des préoccupations similaires à celles des sociétés plus classiques, comme l’explique sa présidente, Cécile de Saint Michel.
Si l’on connaît la proximité des experts-comptables avec leur clientèle d’entreprises industrielles et de services, on sait moins qu’ils jouent aussi un rôle important auprès des exploitants agricoles. Vous avez à ce titre remis à la FNSEA, à l’occasion du dernier Salon de l’agriculture, treize propositions destinées à simplifier la vie des agriculteurs. Comment avez-vous pris cette initiative ?
Les agriculteurs sont aussi des chefs d’entreprise, auprès desquels nous intervenons de manière récurrente et dont nous sommes le premier partenaire. Certains experts-comptables se sont même spécialisés dans ce domaine en se regroupant au sein d’une association, l’Union nationale des experts-comptables agricoles (Uneca). Nous sommes donc bien placés pour comprendre les contraintes et spécificités du secteur. Ce dernier est d’abord très hétérogène : il comprend essentiellement des TPE et des PME, mais aussi de grosses exploitations similaires à des ETI. Toutes ces exploitations sont en outre regroupées en filières, qui peuvent elles aussi présenter des caractéristiques très différentes selon leur spécialité (céréalière, viticole, élevage…) et la région où elles sont implantées. Or elles doivent appliquer des normes qui sont, elles, définies globalement. L’autre grande particularité est que contrairement aux entreprises classiques, celles du secteur agricole ne fixent pas leurs prix de vente. Ce dernier est déterminé par les grandes entrepris...