Essentielles pour soumissionner des marchés à l’étranger, les cautions contractuelles concernent aujourd’hui tous les secteurs d’activité. Délivrées par les banques, elles sont aussi l’apanage des assureurs, qui disposent de réseaux spécialisés dans l’émission de cautions en droit local. Tour d’horizon.
Par Gilles Goaoc, chargé d’affaires caution et garantie, Euler Hermes France.
Seul véritable vecteur de croissance pour la France à court et moyen terme, l’export est un enjeu crucial pour les entreprises nationales. Qu’il s’agisse d’exporter des biens ou des services, de construire des usines ou des infrastructures, de monter des projets en consortium ou en solo, les grands noms français de l’industrie, du BTP, de l’ingénierie, des transports ou de l’énergie ont tous les atouts pour se développer à l’international. Les récents méga contrats signés dans l’aéronautique, le ferroviaire, la défense, l’industrie pétrolière ou le BTP sont là pour en témoigner. Intervenir sur ces marchés implique cependant, plus encore qu’en France, de recourir à des cautions de marché pour répondre aux appels d’offres et signer des contrats.
Rassurer les donneurs d’ordre étrangers
Engagement par signature pris par un établissement financier (banque, assureur) pour le compte d’une entreprise, la caution de marché permet de couvrir un bénéficiaire (client, fournisseur, Etat) en cas de défaillance contractuelle de l’entreprise cautionnée. «Pour soumissionner et remporter des marchés à l’international, les grandes entreprises ont presque systématiquement besoin d’émettre des cautions en droit local pour le compte de leurs filiales», explique Erwan de Saint Pol, directeur caution et garantie d’Euler Hermes France.Ces garanties contractuelles, de durées et de montants variables, couvrent différents besoins, avant la signature du marché jusqu’à plusieurs années après sa réalisation.
Toujours exigée par un maître d’ouvrage...