Depuis plusieurs semaines, les entreprises françaises qui fournissent des clients chinois et italiens observent une nette dégradation des modalités de règlement de ces derniers. Cette situation ne devrait pas aller en s’améliorant compte tenu de la propagation de la crise du coronavirus dans l’ensemble des régions du monde. De quoi obliger les sociétés concernées à adapter leur stratégie de recouvrement de créances.
Alors que la crise du coronavirus ne cesse de s’amplifier dans le monde, en particulier en Europe, les signes de tension sur les trésoreries des entreprises tendent à se multiplier. Une situation qui touche en premier lieu les sociétés présentes à l’international, notamment celles dont les clients se situent en Chine et en Italie. Et la situation ne devrait guère s’améliorer à court terme. «Le ralentissement de l’activité de nos clients chinois, notamment dû au confinement des salariés, a mis à mal leur propre trésorerie, ce qui pourrait entraîner des difficultés pour payer leurs fournisseurs», redoute le credit manager d’une entreprise spécialisée dans le domaine de la santé et qui réalise 45 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Le constat est identique au sein du groupe Grands Chais de France (GCF). Le spécialiste en France de la vinification affiche un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d’euros, dont 80 % à l’export. «Nous comptons parmi nos clients de la zone Asie-Pacifique des compagnies aériennes, des cafés-hôtels-restaurants ou encore des commerces qui, avec le Covid-19, enregistrent une forte baisse de leur activité et de la consommation des produits que nous leur vendons, constate pour sa part Salem Mecibah, responsable comptabilité clients et recouvrement de GCF et adhérent de l’Association professionnelle des credit managers (AFDCC).
Conséquences : comme la plupart des entreprises, nous enregistrons des retards de règlement, que nous essayons de limiter en...