Dans l’attente de leur publication de résultats annuels, plusieurs groupes viennent d’annoncer des dépréciations de leurs actifs et de leurs écarts d’acquisition (goodwills). Même si les entreprises présentes notamment en Russie et au Brésil pourraient être contraintes d’opérer de tels retraitements, leur ampleur devrait, selon les commissaires aux comptes, être restreinte.
Affectés par un environnement économique dégradé, BNP Paribas, Groupe Partouche ou encore Avanquest viennent d’annoncer, dans le cadre de la publication de leurs comptes annuels 2014, avoir révisé à la baisse la valeur de certains de leurs actifs ou de leurs écarts d’acquisition (goodwills). Avant eux, d’autres groupes ont préféré prévenir en amont de leur publication de résultats qu’ils procéderaient à de tels retraitements, comme par exemple Nexans, Vallourec et Areva. Autant de dépréciations justifiées par l’absence de reprise de la croissance en France et en Europe, par le ralentissement de l’activité dans les pays émergents, Brésil en tête, et par les répercussions des tensions géopolitiques, essentiellement en Ukraine et en Russie.
En dépit de ce contexte international difficile, les auditeurs comme les commissaires aux comptes ne s’attendent pas, aussi étonnant que cela puisse paraître, à une vague massive de dépréciations. «Même si d’autres communications de ce type devraient probablement intervenir, ce n’est pas la tendance qui se dégage parmi nos clients», confirme un expert-comptable. En outre, celles qui seront prochainement annoncées devraient, selon les spécialistes, être d’une ampleur limitée. «Les investisseurs n’apprécient pas d’être mis devant le fait accompli lors de la publication des résultats et le régulateur veille, insiste Patrick Iweins, associé d’Advolis. S’ils décident un niveau élevé de dépréciations, les émetteurs doivent communiquer cette information sans tarder. Pour 2014, il s’avère donc peu probable que de nouveaux “impairment” significatifs soient annoncés.»