Même si de nombreux instruments de couverture existent, les directions financières privilégient toujours les produits simples et bon marché.
«La chute de l’euro face au dollar depuis l’été dernier a poussé les entreprises qui ont des coûts en devise américaine à acheter davantage d’instruments de couverture de change qu’auparavant pour cette paire de monnaies, constate Guillaume Devaux, associé au sein du cabinet Mazars, en charge de la cellule financement et trésorerie d’entreprise. Parmi les nombreux produits à leur disposition, ce sont les plus “basiques” qui ont le plus de succès.» Une popularité qui ne date pas d’hier, puisque selon une étude internationale menée en 2013 par Mazars, 73 % des trésoriers couvrent leur risque de change en achetant des contrats à terme («forwards») et 59 % des échanges de devises («swaps»). Ils ne sont en revanche que 38 % à avoir recours à des options simples et 15 % à des instruments complexes.
Les contrats à terme plébiscités
Le succès des contrats à terme s’explique principalement par leur quasi-gratuité pour l’entreprise. «Nous utilisons majoritairement des forwards pour couvrir les risques de change car, contrairement aux options, nous ne payons aucune prime pour ces produits, confie Franz Zurenger, trésorier du groupe Interparfums (297 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014). Dans le cadre d’une transaction euro/dollar par exemple, le seul coût que nous devons supporter correspond à l’écart des taux d’intérêts entre l’Euribor et le Libor au moment de notre transaction, ce qui reste marginal.»
L’autre attrait principal des contrats à terme réside dans leur simplicité. Les trésoriers d’entreprises qui...