Le directeur financier occupe une place déterminante au cours d’une opération de cession. Loin de se limiter au rôle de garant de la qualité de l’information partagée par le vendeur et l’acquéreur, il peut en effet contribuer à améliorer la valeur de la société.
«A l’issue de l’opération de cession d’une grosse société de loisirs de plein air que nous avons récemment accompagnée, le directeur financier de l’entreprise rachetée, impliqué depuis le début de ce processus, a ensuite été promu au sein de la direction financière du groupe acquéreur, d’une taille deux fois supérieure à celle de sa cible», témoigne Patrice Klug, associé fondateur d’In Extenso Finance & Transmission, banque d’affaires spécialisée dans les transmissions de petites et moyennes entreprises. Si les directeurs financiers d’entreprises rachetées ne font pas toujours l’objet d’une telle reconnaissance, l’anecdote illustre bien le rôle important qu’ils peuvent jouer lors de la cession de leur propre entreprise. Certes, leur champ d’intervention diffère d’une opération à l’autre en fonction de l’identité de l’acquéreur. Lors d’une reprise interne, leur connaissance de l’historique comptable de l’entreprise sera ainsi moins sollicitée par l’acheteur (voir encadré) que dans le cas d’une acquisition externe où ils pourront davantage faire valoir leur compréhension de la situation de l’entreprise et leurs compétences de financement et de valorisation.
Le garant de l’information des cessions externes
Mais ce rôle central varie également au cours des différentes étapes de l’opération. Si le directeur financier devient le garant de l’exactitude et de la transparence de l’information entre l’acheteur et le vendeur tout au long du processus de cession, son implication est au départ encore limitée. «Pendant une opération de...