Alors que les sociétés non cotées seront de plus en plus amenées à faire appel à des investisseurs en dette ou en fonds propres pour financer leur développement, elles doivent renforcer, notamment, leurs outils prévisionnels pour répondre aux attentes de ces derniers.
Pendant longtemps, les sociétés petites ou moyennes qui n’étaient pas présentes en Bourse se sont assez peu préoccupées de leur communication financière. «Dans le modèle le plus classique, elles disposaient d’un actionnariat exclusivement familial et se finançaient auprès de banques relationnelles, avec lesquelles les échanges étaient constants et informels, explique Vincent de Becquevort, associé chez KPMG. Mais face à une raréfaction croissante du crédit bancaire, elles vont devoir désormais faire appel à de nouveaux financeurs, qu’il s’agisse de financiers apportant des fonds propres ou d’investisseurs en dette qui ont des demandes spécifiques en matière d’information financière. Nous avons voulu savoir si ces PME étaient prêtes à répondre à ces attentes.» Le cabinet de conseil a donc réalisé une étude auprès de 162 groupes de taille moyenne et 32 «financeurs » (fonds de capital développement ou de capital transmission, banques, fonds de dettes…) afin de mesurer les moyens mis en place par les entreprises et leur adéquation avec les exigences des investisseurs.
Des comptes consolidés utilisables par les investisseurs
Premier constat, tous les groupes interrogés produisent des comptes consolidés… y compris quand ils n’y sont pas tenus. En effet, les sociétés employant moins de 250 salariés, réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 30 millions d’euros ou affichant une taille de bilan inférieure à 15 millions d’euros, sont dispensées de cette obligation. «Au sein de notre échantillon, 17 % des sociétés ont tout de même produit...