Malgré le choc occasionné par la mise en liquidation d’Isodev en février dernier, les plateformes de crowdfunding et les professionnels de la finance «traditionnelle» continuent de nouer de plus en plus de partenariats, notamment pour améliorer leur gestion du risque.
Alors que la faillite inattendue de la plateforme de crowdfunding Isodev, le 12 février dernier, aurait pu détourner les investisseurs et les professionnels de la finance «traditionnelle» (banques, fonds de private equity, etc.) des spécialistes du financement participatif, ces deux types d’acteurs multiplient au contraire les partenariats. Une démarche principalement motivée, pour les premiers, par la volonté d’étendre leur offre de placements à hauts rendements, et, pour les seconds, par l’envie de renforcer leur crédibilité pour les seconds.
Depuis le début de l’année, ces partenariats prennent de plus en plus la forme de l’entrée d’investisseurs institutionnels au capital des plateformes de crowdfunding. Credit.fr a par exemple levé en janvier dernier 3 millions d’euros auprès de Truffle Capital, tandis que Lendix vient d’obtenir 3,2 millions de la part de Decaux Frères Investissements, de la banque Wormser Frères, de Sycomore et de deux family offices. Mais la plus importante levée de fonds récente a été réalisée mi-mars par Unilend, qui a bouclé une augmentation de capital de 8 millions d’euros auprès des fonds Ventech, 360 Capital Partners et de Bpifrance, sous forme de placement privé.«C’est la première fois depuis notre création fin 2013 que nous accueillons des institutionnels, confie Nicolas Lesur, cofondateur d’Unilend. Non seulement ils nous apportent des fonds conséquents pour poursuivre le développement de nos activités commerciales, notamment en Europe, mais ils nous feront aussi bénéficier de leur expertise en matière de gestion de start-up.»