Profitant d’un contexte législatif favorable, le marché du recouvrement de créances poursuit son développement. Pour pleinement tirer profit de cette tendance, les acteurs multiplient les investissements, en particulier dans le digital.
Les sociétés de recouvrement de créances sont unanimes : la succession de lois (LME, loi Macron, loi Sapin 2…) en faveur de la diminution des délais de paiement, mises en œuvre au cours des dernières années, ont enfin commencé à porter leurs fruits. «Ces dispositifs ont contribué à sensibiliser les entreprises sur les enjeux liés aux retards de paiement et notamment sur le poids du crédit interentreprises (635 milliards d’euros en 2017) et le risque client ainsi porté par les créditeurs», constate Sylvain Corpet, vice-président commerce de DSOgroup. Cette sensibilisation profite aux acteurs du recouvrement de créances qui, pour la plupart, enregistrent de fortes croissances en 2017. C’est par exemple le cas d’Intrum Corporate (anciennement IJCOF), dont le volume de créances rachetées a été multiplié par trois en un an, générant ainsi un revenu en hausse de 20 % sur cette ligne de produit. A en croire les opérateurs, l’embellie ne serait pas seulement conjoncturelle. «Certes, l’an passé, nous avons profité de la reprise économique, mais nous sentons surtout une volonté des entreprises d’externaliser de plus en plus leur gestion du poste clients et d’améliorer leurs processus en la matière», note Denis Le Bossé, président du Cabinet ARC.
Un déploiement progressif de robots
Pour accompagner au mieux les entreprises, les professionnels de ce marché continuent donc d’investir dans la digitalisation de leurs processus. Ils commencent notamment à mettre en place des robots (RPA pour Robotic Process Automation) au sein...