Fin mai, Lhyfe s’introduisait sur Euronext Paris. Dans le cadre de cette cotation, le producteur indépendant d’hydrogène vert nantais – qui a réalisé 200 000 euros de chiffre d’affaires l’an dernier mais projette de dégager 200 millions d’euros de revenus d’ici à 2026 – lançait une augmentation de capital de 118 millions d’euros et réalisait, par là même, la deuxième plus grosse levée primaire de l’année 2022, derrière celle de la société d’acquisition à vocation spécifique (SPAC) eureKING (de 150 millions d’euros). « Notre entreprise et notre industrie sont en pleine croissance mais restent, malgré leur potentiel, encore peu connues du marché, indique Maria Pardo Saleme, directrice administrative et financière de l’entreprise. Nous souhaitions nous introduire en Bourse pour deux raisons : d’abord, lever des fonds supplémentaires afin d’accélérer notre développement ; ensuite, gagner en visibilité et en crédibilité. »

L’introduction en Bourse de Lhyfe parachève son premier cycle de financement. En 2019, la société avait bouclé un premier tour de table de 8 millions d’euros puis, en 2021, un second de 76 millions d’euros structuré sous la forme d’une émission d’obligations convertibles. « Cette émission, réalisée auprès de Swen Capital Partners, de la Caisse des Dépôts et Consignations (via la Banque des Territoires), d’Andera Partners et de Mitsui & Co, a constitué d’une certaine manière la première étape de notre parcours de cotation, souligne Maria Pardo Saleme. En effet, plus de la moitié des obligations, comptant pour 47,8 millions d’euros, avaient vocation à être converties en actions nouvellement émises le jour du règlement-livraison de notre introduction. »