En 2021, les entreprises françaises ont bien résisté aux restrictions sanitaires du premier semestre et nettement tiré parti du rebond du troisième trimestre. Si leurs perspectives demeurent favorables en ce début d’année 2022, les incertitudes autour de l’inflation, des tensions logistiques et de la situation sanitaire incitent à la prudence.
Au troisième trimestre 2021, l’économie française a retrouvé le niveau qui était le sien à fin 2019. Cette performance n’est pas anodine au vu de la situation qui prévalait, à cette même date, dans le reste de l’Europe occidentale : tandis que les PIB allemand et italien restaient inférieurs d’un point à leurs seuils pré-pandémiques, le PIB espagnol évoluait péniblement, quant à lui, à plus de six points de l’objectif précité, selon l’Insee. Après un deuxième trimestre affecté par les restrictions sanitaires, le troisième trimestre 2021 a été marqué, en France, par un net rebond de l’activité tiré par la demande intérieure et, plus spécifiquement, par la consommation des ménages. Au cours de l’année écoulée, la croissance française devrait s’établir in fine autour de 6,7 %, selon les estimations de la Banque de France et de l’Insee. A titre comparatif, celle de l’Allemagne pourrait légèrement dépasser les 2,5 %, d’après les dernières prévisions de l’Ifo. « L’activité française a davantage souffert de la pandémie que celle de son voisin, il n’est donc pas surprenant que son rattrapage soit mécaniquement plus net », nuance Christophe Cherry, directeur général d’Atradius France, Belgique et Luxembourg.
Des disparités plus ou moins prononcées
En 2021, les entreprises françaises ont généralement bien encaissé le choc du troisième confinement et profité de la reprise subséquente. Durant le premier semestre, le chiffre d’affaires cumulé du CAC 40 a progressé de 21 % sur un an en données comparables, et presque retrouvé son...