Racheté sous LBO en 2011, Oberthur Technologies a profité des bonnes conditions de marché actuelles pour refinancer sa dette d’acquisition. Le groupe a opté pour un montage combinant émission obligataire et lignes bancaires syndiquées par des établissements américains. Ces dernières présentent en outre la particularité d’inclure peu de covenants.
C’est un chantier de taille que vient de boucler le nouveau directeur général d’Oberthur Technologies (870 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012). Arrivé, en avril dernier, à la tête du spécialiste des technologies de sécurité liées aux cartes à puce, Didier Lamouche avait en effet fixé comme priorité le refinancement de la dette bancaire du groupe, mise en place dans le cadre de son rachat en LBO, deux ans plus tôt, par le fonds de private equity Advent International. Un projet concrétisé fin octobre.
Pour Oberthur Technologies, la renégociation anticipée de sa dette d’acquisition présentait un double intérêt. D’un montant de 610 millions d’euros, cette dernière avait été souscrite en avril 2012 (voir encadré). Compte tenu d’un environnement compliqué pour les banques européennes, à l’époque, les modalités du crédit se révélaient peu favorables au groupe, notamment en termes de rémunération. En outre, s’agissant d’une dette à effet de levier, les clauses du contrat de prêt présentaient un caractère particulièrement contraignant. «Nos covenants nous imposaient, par exemple, de fournir à nos partenaires un reporting sur nos principaux indicateurs financiers sur un rythme mensuel, témoigne Didier Lamouche. De plus, notre capacité à contracter d’autres prêts, notamment pour financer notre développement, se trouvait strictement encadrée.»
Souhaitant profiter d’un contexte actuellement propice aux emprunteurs sur les différents marchés de dettes, Oberthur Technologies et son actionnaire ont donc commencé, fin mai, à examiner plusieurs solutions de financement, avec l’objectif à la fois de renforcer les capacités financières du groupe et d’assouplir ses covenants.