Alors que le Gouvernement annonçait le 12 janvier dernier un couvre-feu généralisé à 18 heures, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, présentait dans le même temps une énième nouvelle formule des différentes mesures de soutien aux entreprises mises en place depuis le début de la crise économique. Bercy veut, légitimement, aider ainsi un spectre de plus en plus large d’entreprises. Mais ces dernières sont un peu perdues face aux constantes modifications.
L’année commence mal. « Nous savons votre lassitude, votre désespoir et votre colère, confessait le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, le 12 janvier dernier, lors de l’annonce par le Gouvernement de la mise en place du couvre-feu national à 18 heures. Mais nous continuerons de protéger tous les secteurs, toutes les entreprises et tous les salariés impactés par la crise sanitaire avec le fonds de solidarité, le prêt garanti par l’Etat ou encore le chômage partiel » (voir encadré). Près d’un an après le début de la crise économique et alors que plusieurs variants du coronavirus menacent désormais les Français, l’exécutif vient de décider de remettre sur la table 4 milliards d’euros supplémentaires pour soutenir « quoi qu’il en coûte » l’économie française.
Depuis le mois de mars 2020, le total des aides aux entreprises s’élève ainsi à 484 milliards d’euros. « Des aides bienvenues et essentielles de la part de l’Etat pour espérer limiter un grand nombre de défaillances d’entreprises », se félicite Germain Simoneau, président de la commission financement des entreprises à la CPME. Afin de ne « laisser aucune entreprise sur le bord de la route », Bercy n’a cessé d’adapter, au fil des mois, ses différents dispositifs de soutien. A tel point que les entreprises peinent aujourd’hui un peu à s’y retrouver.
Le fonds de solidarité maintes fois remanié
Le fonds de solidarité pour les TPE-PME en est le parfait exemple. Cette mesure a été révisée près de quatre fois depuis sa création lors du...