Afin de refinancer le crédit-relais mis en place à l’occasion de l’entrée d’un fonds d’infrastructure à son capital, Rubis Terminal a bouclé en mai une émission inaugurale sur le marché obligataire, alors perturbé par la crise de la Covid-19. Il s’agit de la première opération de ce type réalisée cette année par une entreprise française sur le compartiment high yield.
C’est une première dont les équipes financières de Rubis Terminal se souviendront à coup sûr ! Le 14 mai dernier, le groupe spécialisé dans le stockage des produits pétroliers, chimiques et agroalimentaires et des engrais bouclait son émission obligataire inaugurale, d’un montant de 410 millions d’euros. Lorsque les préparatifs de cette opération sont engagés, quelques mois plus tôt, il ne se doutait pas qu’il allait devenir le premier émetteur français à se présenter en 2020 sur le compartiment high yield, alors complètement paralysé depuis le début de la crise de la Covid-19 ! «En dépit de l’environnement de marché très troublé, nous sommes finalement parvenus à mener à bien notre levée de fonds en ne débordant quasiment pas du calendrier initialement prévu et, qui plus est, en attirant une forte demande», se réjouit Marc Jacquot, directeur financier de Rubis Terminal.
Trois banques aux manettes
Lorsque ce dernier est recruté par l’entreprise, début avril, le projet est déjà bien avancé. «Avec l’appui du cabinet de conseil SPF.co, Rubis Terminal a en effet commencé à travailler dessus dès l’été 2019, concomitamment à l’accélération des discussions entre sa maison mère Rubis et le fonds d’infrastructure I Squared en vue d’une entrée de ce dernier à son capital», informe Marc Jacquot (voir encadré). Si, à ce moment précis, de nombreux détails restent à régler en vue d’une telle transaction, le principe d’un financement par dette est quant à lui arrêté. Afin de refinancer le futur crédit-relais qui...